8 février 2011

BLAZBLUE : CALAMITY TRIGGER

Titre: Blazblue : Calamity Trigger

Genre: Baston 2D 

Date de Sortie: Avril 2010 (Juin 2009 au Japon)



Pitch:  En 2199 après J.C, le monde est déchiré par la Guerre Civile et les cités sont mises au pas, parfois dans le sang, par les redoutables forces du Librarium. Cependant, certaines rumeurs font état de la venue d'un hors-la-loi, Ragna The Blood Edge, également connu sous le surnom du "Faucheur" et redoutable ennemi des forces d'élite du Librarium, dans la 13ème cité hiérarchique de Kagutsuchi...



Studio relativement récent dans le monde de la Baston 2D (surtout face aux géants Capcom et SNK), Arc System Works a rapidement gagné l'estime des fans du genre avec sa saga Guilty Gear (dont on ne compte plus les déclinaisons au fil de ses 10 dernières années) ou encore avec le formidable Hokuto Fighting qui souffrait seulement d'un casting réduit. Profitant de graphismes somptueux, de personnages superbement designés et d'un gameplay aux petits oignons, les jeux estampillés Arc System Works parvinrent à surclasser sans mal la concurrence (surtout SNK qui depuis une dizaine d'années a bien du mal à remonter la pente), mais ciblant une certaine élite s'avéraient relativement ardus. Le passage à la Next-Gen se fit avec une nouvelle licence, Battle Fantasia, recyclant plusieurs figures emblématique des J-RPG orienté sFantasy. Une idée formidable sur le papier mais qui malheureusement ne trouva que peu de succès auprès des joueurs, peut-être désabusés de voir le lien rompu avec la série phare du studio... Pourtant, le studio ne se découragea pas pour autant et annonce alors sa volonté de recréer une nouvelle licence à série: Blazblue. Le premier épisode sortira 2009 mais ne débarquera qu'un an plus tard en hexagone...

Une fois la superbe présentation du jeu, un anime japonais au rendu franchement magnifique, terminée, le joueur se verra proposé plusieurs modes de jeu, à savoir Arcade, Story, Versus (offline et Online), Entraînement et Gallerie. Des modes somme toute classiques mais qui font toujours plaisir en particulier le mode story, qui a tendance à être trop souvent absent lorsqu'il s'agit de cogner se du quidam. Le mode story parlons en justement. L'histoire du jeu, si elle s'articule autour d'un élément clef ( La venue de Ragna ), a le mérite d'entrelacer les "petites" histoires de chacun des personnages (une petite douzaine) pour arriver à un tout cohérent en établissant une "mythologie" que l'on sent construite pour durer. Après une courte introduction propre à chaque personnage vous expliquant les tenants et aboutissants et le point de départ de vos tribulations, le joueur enchainera certes les combats mais également des phases de dialogues et parfois même la possibilité de choisir telle ou telle action. Parmi les personnages qui profitent d'un Character Design très réussi mais légèrement en deçà de ce que proposait la saga Guilty Gear (ah Baiken...) on trouve des personnages aussi attachants que Bang Shishigami (improbable ninja armé d'un clou géant), Hakumen (un des six héros légendaire et disparut depuis des années), Taokaka (une femme Chat que l'on croirait sous acide) ou encore Litchi Faye-Ling (La doctoresse au gros seins, et on ne parle pas du film de John Love)... Tous ont leur charme propre mais surtout leur gameplay qui ne se retrouve pas de l'un à l'autre contrairement à de nombreuses productions de firme concurrente. L'unité de lieu qui caractérise l'aventure (la ville de Kagutsuchi) participe également au charme de l'aventure car on sent la promiscuité des quartiers malgré une design aussi réussi que varié. Les amoureux du classique mode arcade profiteront également de bribes du mode histoire représentées alors par quelques dialogues avec certains personnages en relation avec le héros incarné. Histoire de souffler entre deux torgnoles, le joueur pourra également visionner les différents éléments qu'il aura débloquer dans la Gallerie du jeu comme des artworks, des scènettes du mode Story, des cinématiques, des replays de combats ou même une sorte de série humoristique parodiant le jeu lui même et dont les protagonistes sont la plantureuse Litchi et la farfelue Taokaka. Un contenu relativement complet pour contre balancer le peu de personnages jouables en somme...


Au niveau du gameplay, et malgré quelques éléments de gameplay simplifié voir automatisé, on reste dans quelque chose de très proche de Guilty Gear, ce qui implique donc une certaine maîtrise des arts martiaux vidéo-ludique, les amateurs pour qui Street Fighter IV demande un effort colossale devront passer leur chemin, les adeptes de SNK ou des Guilty Gear pourront par contre se frotter les mains à moins que la redite du système de jeu ne les dérange. Le jeu repose sur une alchimie simpliste et bien connue mais qui a su faire ses preuves: la gestion de 3 types d'attaque, faible, moyenne et forte auxquelles vient s'adjoindre une quatrième de type "perso" et qui peut se traduire par une sorte de mini attaque spéciale. Niveau attaques spéciales d'ailleurs les joueurs chevronnés comme ceux moins expérimentés ne seront pas en reste. Visuellement très dynamiques, il est en plus possible d'en profiter aisément puisque 4 d'entre elles sont assignées aux différents axes de la croix directionnelles. Cependant pour profiter de toutes les techniques de chaque personnage, il faudra terminer le mode arcade/story mais de toute façon il ne pourrait en être autrement pour qui voudrait prétendre maîtriser un personnage tant le gameplay de chacun est riche en subtilité. Une autre petite particularité provient du système de garde s'il est bien sûr possible de se protéger en maintenant la touche de direction opposée à votre adversaire, une garde placée au bon moment aura pour effet d'annuler totalement les dégâts reçu, et les plus frileux pourront même faire appel à une sorte de bouclier d'énergie qui rendra cependant l'âme une fois la jauge correspondante vidée par le joueur.  Il est également de profiter de plusieurs contres (appellés riposte) en pressant un bouton d'attaque dans un timing savamment dosé lors de l'attaque de l'adversaire. N'oublions pas également la traditionnelle provocation même si celles-ci ne m'ont pas estomaqué...  Enfin, l'attaque distorsion est une sorte d'arcane ultime qui ne peut être déclenchée que sous certaine condition et  au prix de 50 % de la "barre de chaleur" (ce n'est pas sale!) et qui permet souvent de clore le combat de façon spectaculaire! Un gameplay bourré de subtilité mais qu'il n'est pas évident de maîtriser sur le bout des doigts cependant et qui rappelle grandement les titres précédents du studio...



Techniquement, et ce n'est un secret pour personne, Arc System Work a l'habitude de soigner ces titres en offrant à nos mirettes une 2D quasi irréprochable (un léger effet de crénelage est visible sur les tv HD) que ce soit au niveau des personnages qui jouissent (!) de sprites immenses ou au niveau des décors franchement somptueux (les plus beaux qu'il m'est été donné de voir). La dizaine de tableaux profitent de design formidables qui n'ont rien à envier à ceux des personnages. BB Calamity Trigger ne souffre d'auvcun ralentissement malgré ses nombreux effet de lumière et ce, même en ligne! Le jeu a la décence d'être en Japonais sous-titré français et profite donc d'une qualité de doublage irréprochable. Les digits sonores sont de très bonne facture également mais les musiques restent, elles, un peu en dessous de l'ensemble.

Au final, la relève de Guilty Gear semble bien partie pour prendre son envol. D'un côté, les personnages et l'intrigue sont bien ficelés et fonctionnent à 100% donnant naissance à une mythologie intéressante et qui promet d'avoir les reins suffisamment solides pour soutenir plusieurs suites, et de l'autre côté un gameplay bien connu des fans des productions précédentes du studio, aussi riche qu'exigeant malgré quelques éléments simplifiés pour faciliter la prise en main des débutants. Une grosse réussite? Oui et Non. Certes le jeu est magnifique et a de quoi occuper les joueurs hardcore pendant des heures mais les fans de Guilty Gear seraient en droits de se demander, au vu du peu d'évolutions véritables (charac design relativement proche, gameplay très similaire...), pourquoi une telle orientation alors qu'il aurait pu être judicieux de donner un coup de pouce à leur bébé original.

Auteur: Manji

Note: 15/20

Note Succès: 3/5

- Je ne Frappe Jamais les Femmes! (se prend une baffe par une femme) ... J'ai changé d'avis!

Jean-Claude Vandamme (l'acteur favori de Juloss) dans Time Cop





1 commentaire:

  1. Bon test.
    En effet, je préfère Guilty Gear et c'est dommage que le jeu lui ressemble trop...

    En tout cas, mes persos préférés sont Ragna et Haku-Men (et Jean Claude Van Damme aussi)

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