21 juin 2012

[ IMPORT PS3 ] GUNDAM SENKI 2

Titre: Kido Senshi Gundam Senki 2 : Battlefield Record U.C. 0081

Genre: Simulation Gundam

Date de Sortie: Septembre 2009 au Japon uniquement.

Pitch: La "guerre d'un an" qui opposait la Fédération Terrestre, sorte d'empire colonialiste, à la Principauté de Zeon, sorte de conglomérat de Colonies spatiales revendiquant leur indépendance en lorgnant du côté d'une expansion militaire, a pris fin avec la bataille d'A Boao Qu et la défaite des forces de Zeon. Plus qu'une bataille se fut un massacre... Un an, après, en 0081, les colonies, toujours sous la régence de la Fédération Terrestre et d'un gouvernement fantoche, la République de Zeon, n'ont pu obtenir leur indépendance et certains habitants sont même victimes des abus de pouvoirs des soldats de la Fédération. Au sein de cet univers contrefait, deux hommes vont s'affronter. D'un côté, Erik Blanke, le leader du groupuscule "Invisible knights" de la Principauté de Zeon, versé dans l'art de la guérilla, de l'autre, Hugues Courand, le Capitaine des Forces Spéciales de la Fédération: le "Phantom Sweep Corps", chargé de traquer les derniers survivants des Forces de Zeon. Pour certains la guerre ne finit jamais... 




En occident, du côté des grandes sagas télévisées on a Dallas ou Amour, Gloire et Beauté. Au Japon, ils ont Kido Senshi Gundam. Peu de séries animées ont le privilège d'être classées "Trésor national" dans leur pays d'origine mais c'est le cas de cette série qui naquit en 1979 de la main de Yoshiyuki Tomino et proposait une approche différente, plus réaliste et plus profonde, de ce qui se faisait alors sur la thématique des "robots géants" et des "guerres futuristes" dans l'animation japonaise... Dans un futur lointain, l'être humain a pu peupler l'espace à l'aide de colonies spatiales mais celles-ci souhaitent s'émanciper du joug de la Fédération Terrestre qui régit les colonies (je vous passe toutes les thématiques sur la notion d'évolution et de "Newtypes"...). Suite à ce désir d'émancipation et à d'obscures manœuvres politiques et personnelles, une guerre va éclater et celle-ci durera un an. La Terre, les colonies spatiales et même l'espace seront le théâtre d'affrontement entre cuirassés spatiaux et Armures Mobiles, sortes de "tank" anthropomorphes... Je ne vais pas m'avancer plus avant dans la description de la première série Gundam où dans ses suites comme Gundam Zeta ou encore le film Char's Counter-attack mais que l'on accroche ou pas, celles-ci valent le détour pour leur traitement originale de certaines idées et certains thèmes propre à la guerre. Il faut cependant préciser une petite chose... Les séries animées Gundam peuvent être scindées en deux catégories: 1/ celles relevant de l'U.C (Universal Century) et qui s'inscrivent dans la continuité de la saga originale avec des personnages récurrents (ou pas) et une cohérence graphique au niveau des design des machines (le design de Gundam est d'ailleurs l'un des gros points forts de la saga) mais également de la politique, de l'évolution de l'espèce humaine, etc.. (généralement des séries de qualité) et 2/ les séries sans véritable rapport avec la série originale et qui sont de qualité variable (on pense à la très bonne saison 1 de Gundam 00 et à la nullissime série Gundam Seed et Seed Destiny - sorte de remake raté de la série originale - et là je sais que les 3/4 des fans de Gundam ont quitté les lieux tant cette série a cartonné, on se demande pourquoi) et qui présente leurs propres contextes géopolitiques (parfois délirants) et leurs propres designs d'Armures Mobiles (parfois tout aussi délirants comme le Gundam Moulin à Vent de la série G Gundam)... Ces séries, que dis-je cette saga, tente toujours plus ou moins de se renouveler même si, nous l'avons vu, les œuvres les plus efficaces restent celles affiliés à l'U.C comme semble en témoigner le succès remporté par la récente série d'oav Gundam Unicorn. Enfin, cette série est très populaire car elle est indissociable du "gunpla", le maquettisme lié aux œuvres estampillées gundam et qui compte un nombre formidable de maquettes d'une qualité parfois totalement hallucinante. Et si vous avez encore du mal à croire qu'il s'agit d'un véritable phénomène au Japon, je vous renvois au Gundam RX-78 qui a été construit en taille réelle dans la baie de Tokyo et qui chaque nuit s'anime pour veiller sur le japon (bon ok, il bouge juste la tête...).


Le Zaku II, l'une de mes Armures Mobiles de prédilection... Surtout si elle est Rouge...

Après un Gundam: target in Sight qui offrait un postulat audacieux, celui d'un parti-pris réaliste ( les parties du mecha endommagées devenaient inutilisables - je me souviens même avoir affronter un adversaire décapité, les cabines de pilotage se situant dans le torse), mais qui souffrait de trop nombreux défauts (gameplay trop âpre et trop rigide, enrobage austère, manque total d'implication du joueur du fait de l'absence 1/ de pilotes identifiables, 2/ de contact avec des officiers de liaisons ou autres personnages) et d'un aspect trop négligé par rapport à la série d'origine: l’anthropomorphisme "Mecha/Pilote", Namco Bandai décida, pour fêter les 30 ans de la saga, de revenir à des bases plus classiques pour sa série de "simulation" Gundam, d'où le titre du jeu: Gundam Senki 2. En effet, je sais que les lecteurs assidues de ce blog ne sont pas sans savoir que le Senki (The Lost War Chronicles) premier du nom est sorti sur PS2 et proposait une "simulation" très crédible, deux campagnes addictives et, cerises sur le gâteau, la possibilité de revivre certains combats importants des séries et oav Gundam. Et oui car à l'instar des séries Gundam et de l'opposition U.C / Univers étendus, il y a plusieurs types de jeux Gundams: les "simulations" (de type action / gestion et les tacticals) et les jeux de type "fun" (les VS, les Musou, etc...). L'avantage des "simulations" c'est qu'elle propose souvent d'étoffer la mythologie (assez vaste) de l'U.C en y apportant des événements, des Armures Mobiles (Ah, le MS-08TX EFREET) et des personnages qui ne dénaturent en rien l’œuvre originale bien au contraire... Gundam fonctionne surtout grâce à ses thématiques réalistes et sa vision pessimiste du conflit (je vous conseille la série d'oav War in the Pocket) et ses personnages souvent réussis (on pense à Char Aznable bien sûr mais aussi à Camille Bidan)! Voyons donc si ce titre de 2009 fait honneur à l'une des sagas les plus appréciée sur l'archipel Nippon.

Du côté des individus présents dans le jeu, on retrouve en tant que personnage jouable pour la Fédération Hughes Courand donc, le capitaine des "Phantom Sweep Corps" et accessoirement vétéran traumatisé par la guerre. S'il est chargé de traquer et éliminer les soldats dissidents de Zeon, il n'en est pas moins marqué par la disparition de ces frères d'armes au point de chercher une rédemption dans la mort au combat. Il est soutenu par ses nouveaux équipiers comme Hugh Carter et son problème avec l'autorité, Allison Cherie (à ne pas confondre avec Elodie Chérie) une ancienne pilote de test à la base militaire d'Odessa transférée à l'unité de Courand contre son grès (et qui cache un lourd secret) ou encore Bob Rock, le vieux mécanicien au franc-parler ainsi que quelques autres pilotes qui rejoindront l'équipe au fil des péripéties du héros. Les habitués des saga estampillées Gundam ne seront d'ailleurs pas dupes et  aux travers de ce groupe de soldats, on sent poindre le rassemblement des Forces Spéciales plus connu sous le nom de "Titans", la milice terrienne aux actions douteuses, de la très bonne série Gundam Zeta... Du côté des forces de la principauté de Zeon, le joueur incarnera Eric Blanke, un héros de la dernière guerre, fier et déterminé comme un certain Char Aznable. Il cherche à venger la mort de ses compagnons d'armes et "punir" la Fédération pour son "oppression" et pour ces massacres à la fin de la guerre (assez bien illustrés dans l'un des oav MS IGLOO ou dans le Film Char's Counter-attack) . Pour ce faire, il échafaude un plan qui va servir de trame narrative au jeu. En effet, moins de deux ans après la défaite de Zeon, Erik Blanke continue de mener des opérations de guérilla sur les différents sites militaires de la Fédération en poste sur la Terre. Les ressources des "Invisible Knights" étant relativement modestes, il s'agit de voler le plus de Mobile Suits (souvent les reprendre en réalité car la fédération a fait main basse sur toute la technologie de Zeon) et d'équipement possible pour mettre à bien un projet de plus grande envergure: s'emparer d'un gigantesque canon de classe "Mass Driver" (sorte de lourd rayon laser orbitale) pour prendre la Terre en otage et dissoudre "la République de Zeon" (sorte de gouvernement pantin de la fédération) pour remettre la Principauté de Zeon en lice et déclarer la victoire des forces de Zeon (oui oui tout ça). Il s'agit de l'Opération "Bloody Tears of Varuna". L'équipe de Blanke va finir par mettre la main sur une armure mobile "prototype" créée par Zeon peu de temps avant la fin de la guerre, le Efreet, et s'en servir pour lutter à armes égales avec les prototypes de Gundam utilisés par les Forces Spéciales de Courand... Aux côtés de Erik Blanke, on retrouve Blade Alios, l'un des amis d'enfance d'Erik, sorte de stoïc au grand cœur, Fritz Bauer, également ami d'enfance d'Erik en proie à un problème d'émotivité, Christo Doerr, un ancien soldat blessé à la jambe (sûrement une flèche dans le genou) qui s'est reconverti en mécanicien de terrain et bien d'autres personnages... On retrouve tout ce qui fait le "sel" des séries Gundam estampillée U.C, c'est à dire des personnages plus ou moins complexes, victimes de traumatismes évidents, des morts poignantes, des combats fratricides, des sacrifices, etc... On regrettera que la barrière de la langue ne nous permettent pas, à nous autres occidentaux, de saisir toutes les subtilités des deux arc narratifs proposés par le mode Story... Le chara-design et le mecha-design est au niveau de ce qui se fait habituellement dans les série sur l'U.C, on aime ou pas, mais pour moi c'est d'un assez bon niveau et cela a le mérité d'être fidèle à l’œuvre originale. Le jeu ne prends aucun risque de ce côté et assure la carte du fan service pour satisfaire les joueurs...

L'une des séquences animées du jeu.

Le soft propose deux modes de jeux distincts: le mode "Campagne" et le mode "Free Mission". Le mode campagne est lui-même divisé en deux parties, la première consacrée à la Campagne du "Phantom Sweep Corps" de la Fédération Terrestre, les "gentils", et la seconde est naturellement consacrée aux "Invisible Knights" de la Principauté de Zeon, les "méchants" (les guillemets ont leur importance). Les deux campagnes proposent de suivre la trame scénaristique du jeu selon deux points de vue (comme vu précédemment) et fera la part belle aux cut-scenes alliant animation traditionnelle du plus bel effet et graphismes in-game (pour les Mobiles Suits, les Armures Mobiles que j'appellerai MS à partir de maintenant) ainsi qu'aux dialogues entre les différents membres des deux escouades. Dans ce mode campagne, deux types de missions sont disponibles sur la carte de la Terre (puis de la Lune) : les Missions de type "Story" qui font avancer la narration et qui ne peuvent être rejouées (même après avoir fini le jeu) et les missions secondaires qui, si elles apparaissent comme facultatives, n'en rapportent pas moins de l'XP et des pièces de customisation (nous y reviendrons) et peuvent être rejouées à l'envie (idéal pour farmer). Le type d'objectif variera d'une mission à l'autre même si la plupart se résumeront à se débarrasser de la menace adverse pour remporter la victoire. Ainsi, il sera possible de jouer des missions de types "survie" où vous serez encerclé par l'ennemi ou victimes de plusieurs vagues d'assauts, des missions de "protection de convoi", de "destruction de cibles précises", des missions de "rush" (les plus pénibles car il faut composer avec une IA pas forcément diligente qu'il faudra héler à longueur de temps - je conseille "Formation A" - pour qu'elle vous rejoigne dans la zone visée), des missions de type "offensives" (attention lors de l'apparition de certains ennemis clefs, il faudra les détruire pour faire avancer la mission), etc... Chaque mission est présentée par un rapide briefing à base de vue aérienne de la carte, de points pour représenter les unités sur le terrain (rouge pour les ennemis) et de flèches de couleurs pour indiquer les directions empruntées par l'escouade, les alliés ou les ennemis. Il est enfantin de comprendre ce qui vous est demandé. Si un briefing se contente de montrer une zone aérienne, l'objectif est simple: Search and destroy! Les deux campagnes proposent entre six et huit heures de jeu selon votre niveau et offrent nombre de rebondissements mais il sera possible d'y passer de nombreuses heures pour le simple plaisir d'upper son pilote (le niveau MAX étant le niveau 200)... Dans ce mode de jeux, il sera possible de débloquer un certains nombre de MS en fonction de sa progression mais, il sera difficile d'obtenir toutes les machines connues des années 0080 de l'U.C (pour cela il faudra se tourner vers le second mode de jeu). Par ailleurs, certaines missions imposeront aux joueurs un type de MS bien précis. Délicat à comprendre pour ceux ne maîtrisant pas la langue du pays du soleil levant, il suffira de faire un tour dans l'onglet de customisation avant chaque mission (ce qui est, au final, une démarche naturelle) : si le joueur se retrouve avec un MS quelconque, il peut-être sûr que la prochaine mission scénarisée lui imposera un mobile suit particulier, généralement le top du top (comme le Efreet pour les joueurs Zeon) mais non amélioré malheureusement ce qui pourra rendre la mission un peu plus ardue et ce même si vous possédiez déjà le modèle amélioré par vos soins... Quelques missions se feront également en solitaire, un message de "Warning" prévenant plus ou moins le joueur qu'il se passe quelque chose de pas net. Hormis ces subtilités, le jeu est tout à fait compréhensible par un profane grâce à l'utilisation décomplexée de l'anglais et des chiffres arabes. Mais revenons en aux différents coéquipiers présents dans le jeu. Il sera possible de leur apporter un soin tout particulier, comme au personnage principal, en gérant leurs caractéristiques et leur MS. En effet, chaque perso dispose de 4 caractéristiques (Mêlée, Tir, Défense, Pilotage) qu'il sera possible d'améliorer avec l'XP engrangé pour composer à loisir une équipe polyvalente ou spécialisée. Si les trois premières caractéristiques parlent d'elles-mêmes, la dernière, le pilotage, se traduira par une souplesse et une vitesse de maniement du MS...

Et venons-y aux MS. Il s'agira d'attribuer à chacun de vos pilotes le MS qui lui conviendra le mieux en fonction de ces caractéristiques ("Fight" pour la Mêlée, "Shoot" pour le tir...). Il suffira alors de choisir l’équipement adéquat pour faire d'une armure mobile banale, une véritable machine à tuer personnalisée. L’équipement qui s'obtient lors des missions variera bien sûr selon la difficulté choisie (il est impossible de changer la difficulté en cours de route et il faudra donc recommencer le mode story si vous souhaitez récupérer des pièces de bonne qualité pour le mode campagne, dommage que le nombre de missions apparaissent un brin restreint), ce qui est d'autant plus vrai pour les missions facultatives qui donneront des pièces au hasard mais de meilleure qualité selon la difficulté choisie (encore et toujours). Tout d'abord, il faudra attribuer un armement à son "mecha". Il est possible de combiner trois types d'armes à savoir, armes de corps à corps (épées, haches, doubles lames, etc...), armes de Tir (mitrailleuses, pistolets et fusils laser, fusil sniper, etc...) et bouclier (certains permettant même de rajouter un coup à un combo de corps à corps). Il est tout à fait possible de privilégier un type d'arme au détriment d'un autre comme par exemple deux épées lasers et pas de boucliers ou de fusil laser... Pour apporter un semblant d’équilibre propre à toute simulation réussie, équiper une arme aura un coût en énergie (GEN) qui ne devra pas descendre en dessous de 0, les armes puissantes étant bien évidement gourmande en GEN. Ajoutez à cela, un ou plusieurs types d'armes secondaires automatiquement disponible pour telle ou telle MS (fouet énergétique, grenade, mitrailleuses incorporées...). Mais pour optimiser au mieux son MS, il faudra également mettre les mains dans le cambouis en appliquant des "Parts" à son MS... Chaque MS dispose en effet d'un nombre de cases prédéfinies (le même pour toutes les MS)  et d'une valeur de capacité, CAP (qui fonctionne un peu comme la valeur de GEN). Chaque "parts" offrent des avantages et des malus concernant certains traits de votre machine fétiche aussi sera-t-il judicieux de bien prendre son temps pour constituer votre MS. Que les plus frileux se rassurent, les "parts" ne sont absolument pas définitive et vous pourrez en changer à loisir. Il vous sera donc possible d'augmenter la capacité de GEN au détriment de la puissance de votre boost, ou d'augmenter la capacité de combat de votre machine au détriment de la vitesse, d'augmenter la valeur de CAP au détriment de la résistance du "mecha", etc... Cela reste assez clair et facile à comprendre malgré la barrière de la langue et seules quelques rares pièces pourront poser problèmes. Chaque MS a également 3 valeurs représentée par des barres de 4 segments à droite de la feuille de caractéristiques de la machine et qui représentent son aisance sur 1/ la terre ferme, 2/ en milieu aquatique et 3/ dans l'espace (il est également possible d'obtenir des "parts" pour améliorer l'aisance d'une machine sur tel ou tel type de terrain). Ouf! J'ai l'impression d'expliquer le jeu de rôle papier Mekton Z. Pour finir, en mode Story comme en Free Mission, j'ai également remarqué la présence de pièces permettant de Upper un modèle de MS (passer d'un Zaku I à Zaku II par exemple) mais j'avoue que leur utilisation est un peu plus délicate du fait de la langue et il est probable qu'il faille jeter un œil aux très bonnes aides de jeux dispo sur le site gamefaqs...

Ce qui se fait de plus classique du côté de la Fédération...

Le second mode de jeu est donc le mode "Free Mission" qui aurait pu également s'intituler Mode Carrière. Il s'agit en effet, d'incarner un pilote anonyme (sans yeux... Ben quoi? Les persos de Fire Emblem 3DS ont pas de pieds et on ne dit rien...) qui rejoindra les forces de la Fédération ou de Zeon et qui pourra jouer les missions du mode campagne sans l'enrobage scénaristique ainsi que les missions DLC (qui sont gratuites sur le Store Jap). Le joueur ayant terminé les deux campagnes pourra même incarner un "mercenaire" qui travaillera pour les deux camps et pourra ainsi mélanger les MS de Zeon avec l'armement de la Fédération ou vice et versa, le revers de la médaille étant bien sûr le coût de l’équipement qui sera revu à la hausse, et le prix de la revente à la baisse (ça t'apprendra, sale mercenaire!), aïe... L’intérêt dans tout ça? Le multi-joueur (jusqu'à 8 larrons) bien évidement mais pas seulement. S'il est possible de jouer ce mode de jeu en solo (la difficulté étant alors calibré obligatoirement sur le mode Normal), il est également possible, voir conseillé, de jouer les missions en coopération, certaines d'entre-elles apparaissant comme velues voir impossibles seul ou dans une difficulté trop élevée (pour glaner de l’équipement et de l'XP). C'est également de ce côté que le joueur pourra acheter la totalité des MS disponibles (plus d'une soixantaine emblématique de la période UC 0079-0081). Attention, les MS achetées en DLC devront également être achetées In-Game! Il faut noter également la présence d'un mode Versus qui, aux dires des vieux habitués de "simu" gundam, ne présente pas forcément d'interêt...

Tout ça, c'est bien joli mais comment cela se passe, une fois aux commandes du MS de nos rêves? A l'instar de toutes les simulations Gundam, les commandes sont très instinctives et faciles à prendre en main. On dirige son MS avec le stick gauche, on gère la caméra avec le droit et il est même possible de changer la vue selon plusieurs angles et distances avec la touche select. La touche X permet de sauter et la double pression de cette touche permet de "Dasher" pour gagner du terrain rapidement ou pour charger un adversaire. Le "dash" comme le saut consomment la jauge de boost qui se remplit de façon autonome et rapide à moins de la pousser à bout auquel cas le joueur maladroit devra patienter un peu plus longtemps pour la voir se recharger. Les pugilats se règlent dans la simplicité, chaque bouton correspondant à un type d'attaque (corps à corps, Tir, Arme spéciale 1 et 2). Il est possible de se protéger à l'aide de son bouclier (pratique lors des "dash" vers les snipers qui sont réellement redoutables dans ce jeu). Nous l'avons vu, la vitesse et la souplesse de votre machine, tout comme la violence de ses coups ou la précision de ses tirs, dépendra des caractéristiques de votre pilote et de votre machine. Le joueur dispose également d'un radar qu'il est possible de switcher avec une mini-map. Le symbole AP en bas à gauche de l'écran lors des phases d'actions symbolise la résistance de votre machine en pourcentage. Une feature issue du déroutant Gundam: Target in Sight a d'ailleurs été conservée. Il est en effet possible de se "poser" dans des points de ravitaillements pour regagner des munitions et pour voir sa barre de résistance se remplir à nouveau. Ces points sont souvent les cibles prioritaires des ennemis qui n'hésiteront pas, malgré leur IA douteuse, à les détruire pour vous handicaper! Plus curieux est la possibilité de pouvoir régénérer ses AP en s'agenouillant simplement (si possible à couvert). Les plus observateur remarqueront des arcs de cercle autour de la valeur d'AP qui représentent des paliers de résistance. Lorsqu'une MS aura subi trop de dégâts, il lui sera impossible de s'auto-régénerer au-delà d'un certain point (75%,50%,25%)... Comme d'habitude les environnements sont cloisonnés mais les espaces restes bien plus vastes que les petites maps du Target in Sight, certaines map s'agrandissant au fur et à mesure. Il sera bien entendu possible d'abattre à l'aide d'un tir bien placé un ennemi en dehors de la zone de jeu (mais bien sûr pas au corps à corps). Le Lock, s'il apparait moins indispensable qu'auparavant grâce à un système de réticule qui informe de la portée effective de l'arme par un code couleur évident (blanc =  hors de portée, jaune = mi portée, rouge = Ok), restera un atout majeure lors des pugilats en particulier pour le corps à corps. On regrettera cependant qu'il ne soit possible de locker uniquement les adversaires dans l'arc frontal du MS et qui apparaissent à l'écran. En effet, le joueur devra régulièrement jouer du L2 pour recentrer la caméra et ainsi "attraper" plus facilement sa cible. Mais les "hard-core gamers" n'hésiteront pas à me faire savoir que le lock c'est pour les "noobs". Toutes ces petites subtilités font que le système de combat fonctionne réellement comme les affrontements que l'on peut voir dans les animes. Les machines sont assez lourdes mais l'amplitude de customisation est telle que l'on peut réellement créer des machines survoltées que n'aurait pas renié la célèbre "Red Comet". Les sensations sont bel et bien là et c'est l'une des grandes forces du titre de Namco Bandai...

L'écran de Customisation des MS.

Techniquement, le jeu s'en sort assez bien pour un titre de 2009. Si les décors apparaissent toujours aussi vides ou simplistes, les MS bénéficient d'une attention particulière et profitent d'un rendu en cell-shading pas trop accentué et du plus bel effet. On regrettera par contre que les environnements ne soient pas destructibles comme, par exemple, les immeubles dans les maps citadines. L'animation des MS est tout à fait dans l'esprit de la série et on sent bien que l'on manie des machines de plusieurs tonnes. Un gros défaut m'a gêné cependant, lors d'affrontement trop intenses au milieu de cours d'eau ou au sein d'explosion, le jeu a tendance l'espace d'un instant à pixeliser de façon aussi grossière qu'impromptue. Le problème survient suffisamment souvent pour qu'il en devienne un rien irritant. Est-ce due à une mauvais optimisation du moteur graphique ou à un problème d'installation, je ne saurais dire. Les nombreuses séquences en animation traditionnelle et leur incrustation sur les cut-scenes du jeu sont fort agréables même si on sent que l'animation reste très limitée (beaucoup de plans plus ou moins fixes). Du côté de l'OST, on aurait bien sûr aimé retrouver les compositions de la série originale mais les musiques présentes font bien leur office en se rapprochant quelques peu de certaines composition de Kenji Kawai sur la série Gundam 00 (sans pour autant égaler le maitre). Les doubleurs sont, comme à l'accoutumée, efficaces et les bruitages du jeu, cette fois 100% fidèles à ceux de la saga, sont un régal pour les amateurs de l'anime et des oav...

"Le combat au corps à corps est le combat roi!"

Pour ma part, je trouve que ce Gundam Senki 2 est l'une des meilleures "simu" estampillée Gundam avec le Gundam: The Lost War Chronicle (Gundam Senki) et le Gundam Climax UC sur PS2 et le Gundam Battle Universe de PSP. Si l'aspect "gestion" propre à toute simulation est plus réussie que dans les épisodes sus-cités, on regrettera cependant que la possibilité de jouer des combats emblématiques des séries et oav ne soit plus disponible. Au registre des regrets, il faudra ajouter également,le nombre de missions et d'environnement trop peu varié, les quelques bugs graphiques et la limitation des MS due à la période de l'U.C (0079 à 0081). Mais au-delà de ces défauts, Gundam Senki 2 s'affirme comme  un jeu maitrisé proposant de vivre des affrontements de MS très proches de ce que l'on peut voir dans les série animées. L'aspect gestion est aussi prenant que le scenario du jeu et les combats sont souvent captivants en dépit d'une Intelligence artificielle digne d'un Schtroumpf (et pas le Grand). Ce titre s'adresse à tout ceux qui ne trouvent que peu d'interêt dans les Xtreme Versus et consors, certes plus nerveux mais pas forcément agréables à prendre en main, ne donnant pas vraiment l'impression d'être aux commandes d'une armure mobile et ne présentant que peu d'interêt d'un point de vue scénaristique (attention j'ai trouvé Gundam Musou 3 excellent). Un jeu qui s'adresse donc aux fans de Gundam, aux fans de l'UC et à ceux qui ne jurent que par la customisation (dommage que l'on ne puisse repeindre les MS) et les pugilats de MS pas toujours gracieux...

On peut trouver le jeu pour une trentaine d'Euros neuf, frais de port compris.

Note: 17/20

Note Trophées: 2/5

Auteur: Manji

 "SIEG ZEON! SIEG ZEON! SIEG ZEON!"
Cri de Ralliement de la Principauté de Zeon.


C'est inespéré mais mon armure mobile préférée est au centre du récit... Le MS-08TX!
Et en cadeau pour mes amis lecteurs, une vidéo d'introduction à la Campagne du jeu, réalisé en Animation Traditionnelle par le studio Sunrise (il était possible de la télécharger pendant un temps avec un code fourni avec le jeu).