31 mars 2010

GHOSTBUSTERS

Titre: S.O.S Fantômes: Le Jeu Vidéo.

Genre: TPS

Date de Sortie: Juin à Novembre 2009 sur tous les supports

Pitch: Quelques années après avoir anéanti le redoutable Gozer, le Gozérien et empêché le retour du terrible Seigneur du Mal Vigo, l'entreprise new-yorkaise de chasseurs de fantômes est toujours sur la brèche. Fort d'une nouvelle recrue dans leur rang, le Docteur Venkman, les Professeur Spengler et Stantz ainsi que leur collègues Zedemore vont devoir une nouvelle fois s'équiper de leurs pack à protons pour contrer une menace bien périlleuse...




Histoire de marquer comme il se doit les 25 ans de l'un des films cultes issues de nos chères 80's (Qui n'a pas rêvé, étant gosse de manier une lance à protons?), l'éditeur Atari confia le projet de créer une nouvelle adaptation vidéo-ludique de la saga GhostBusters au studio Terminal Reality (pourtant pas forcément connu pour avoir développé des chefs-d'œuvres... Bloodrayne, Aeon Flux, Hellbender... Attention, il s'agit tout de même du studio ayant produit le génial Survival Horror Nocturne à la fin des années 90...), Studio qui aura la démarche plus que louable de 1/ travailler en collaboration étroite avec les auteurs-scénaristes (Dan Akroyd, Harold Ramis) des deux films 2/ rassembler le casting complet pour les voix des personnages modélisés et 3/ de reprendre la sublime B.O du premier film. Tout est rassemblé pour donner naissance à une nouvelle bombe ectoplasmique mais quand est-il vraiment?

Comme je l'ai souligné précédemment, on se retrouve avec les véritables "papas" des deux films originaux aux commandes, et on peut dès lors affirmer que cette production reste fidèle à leur bébé. En effet, si le retour des quatre protagonistes fait bel et bien plaisir (rappelons tout de même que le joueur ne pourra pas les incarner lors de la campagne puisqu'il devra gérer "le nouveau" de l'équipe. Il pourra se rattraper en Multijoueur), c'est surtout l'ambiance, parfaitement retranscris dans le soft, qui permet à l'ensemble de fonctionner à 100%. L'humour, les situations, les gadgets, les ennemis, les environnements et même les personnages secondaires, tout y est... Le scénario du jeu fait énormément référence au premier opus et pourrait s'inscrire comme une suite directe de celui-ci puisqu'il s'agira pour les chasseurs de fantômes, d'élucider un mystère lié à d'étranges manifestations spectrales apparues dans la salle d'exposition "Gozerienne" du musée de la ville. Bien sûr, ce lieu célèbre pour les fans de la série ne sera pas le seul qu'il faudra revisiter. Ainsi, vous pourrez prendre votre revanche sur la terrifiante Banshee qui hante la bibliothèque municipale ou encore dévaster à votre tour le superbe Hôtel où "Bouffe-tout" avait fait son apparition. Plusieurs lieux inédits sont également présents et ne manquent pas de charme tout en témoignant tout à fait de la volonté qu'avait Dan Akroyd de faire un nouvel épisode en image de synthèse qui lorgnerait vers la notion de monde parallèle. Le scénario se tient, est aussi "light" que celui des autres épisodes et fonctionnent surtout grâce à ses situations et ses personnages... Aussi a-t-on l'impression de participer, au fil des 7 heures qu'il faudra pour achever la campagne solo du soft, à la dernière aventure de cette équipe loufoque qui est celle des "S.O.S fantômes" (constituée tout de même de putain d'acteurs des 80's), et non à un vague produit dérivé insipide. Une réussite de ce côté là donc, en grande partie due à la présence de l'équipe du support original. Petit détail qui ravira les fans: la possibilité d'explorer régulièrement les "bureaux" de S.O.S Fantômes, parfaitement modélisés pour l'occasion, un cadeau inestimable comme le "Springfield" du jeux vidéo Les Simpson.


Le gros du travail est fait, l'ambiance est respectée et le fan va forcément mordre à l'hameçon mais quand est-il du gameplay? L'équipe de développement a choisi de vaguement lorgner vers Luigi's Mansion de la Nintendo Gamecube (qui lorgnait de toute façon vers le Film Ghostbusters). Comprenez par là, que vous incarnerez un chasseur de fantômes en vue à la troisième personne (TPS) et que, après une phase de recherche sommaire, il vous faudra "aspirer" les fantômes à l'intérieur de votre piège à ectoplasmes. De ce côté là, une fois encore, le jeu reste vraiment fidèle aux films. Disposant d'un pack à protons aussi rutilant que possible, il vous faudra "fatiguer" les fantômes avant de les immobiliser avec les effluves (gare de ne pas les croiser!) de votre pack avant de les guider (patiemment ou avec force grâce à l'option "Smash") vers la trappe qui aspirera, non sans mal, le spectre récalcitrant. Ceci se fera plus ou moins facilement en fonction du degrés de difficulté choisi, mais une fois le coup de main pris, chasser du rebut d'outre-tombe deviendra une formalité. Bien sûr, certains revenants moins coriaces ne nécessiteront pas autant d'attention, il vous suffira de les arroser avec votre puissance de feu pour les neutraliser comme dans n'importe quel TPS bourrin. Et c'est un peu là que le bas blesse. Si l'on profite de nombres de gadgets vu dans les films, allant de la lance à Slime aux lunettes à spectres et en passant par le détecteur à antennes dont le nom m'échappe, il faut reconnaître que contrairement à Luigi's Mansion, la phase de recherche est plus que limitée. Là où le jeu de la Gamecube profiter d'une ambiance survival horror / aventure bon enfant, le soft de Terminal Reality lorgne vers l'action non-stop des derniers blockbusters en matière de TPS. Il est certes possible de scanner toutes les manifestations para-normales pour donner de l'ampleur à une sorte de codex accessible via le bouton select ou encore de rassembler des objets maudits pour les stocker dans les locaux de l'entreprise (Une idée formidable qui apporte un plus à l'ancienne caserne de pompier) mais alors que l'on aurait apprécier un petit côté libre lors des chasses aux fantômes, donnant le sentiment d'enquêter véritablement, on se retrouve surtout à suivre des couloirs et à blaster du fantôme mineur, absorber quelques spectres majeurs et éliminer un boss plus coriace (qui la plupart du temps sera désintegré et non piégé...). Pourtant le matos est assez varié (le pack à protons est constamment amélioré par Egon Spengler et bénéficie donc au total de 4 types d'armes différentes subdivisée en 2 déclinaisons chacune.) et les primes touchées pour la capture de tel ou tel fantôme permettent d'upgrader son équipement mais hormis cela le côté aventure est passé à la trappe... Le gameplay choisi de se reposer sur l'âme du soft ou plutôt l'âme de la licence et sur le boulot des scénaristes qui ne manquent pas d'imagination et nous pondent des objets délicieusement maudits (le pantalon disco qui ne peut pas s'arreter, le four à micro-ondes avec un homme qui hurle à l'intérieur, etc.)...

Heureusement pour les joueurs, le jeu s'en sort honorablement d'un pont de vue plus technique. Les graphismes sont assez fins (j'en veux pour preuve le Pack à Protons incroyablement détaillé et c'est une bonne chose car c'est lui qui vous servira de HUD pour surveiller votre vie ou la chaleur de vos armes pour éviter la surchauffe) et très fidèles à l'esthétique des films. Le jeu compte pas mal de cinématiques (qu'il est possible de revoir via le menu Bonus). Les personnages ont été un peu "cartoonisés" pour mieux passé à l'image, mais rien de déplacé, le rendu reste fidèle (attention à la version Wii). Les textures des décors ne sont certes pas très détaillées mais les arrières-fonds, eux sont vraiment réussis... Du côté du score musical, on retrouve la B.O du premier opus cinématographique, ce qui est un régal tant les BGM (Background music) collent parfaitement au situations décalées et à l'humour de la série. Par contre, que les fans de la chanson de Ray Parker Jr ne s'attendent pas à des miracles... Contrairement à ce qui a pu être dit par l'indolent Boulapoire (encore un mensonge made in Gamekult?), cette musique (pourtant emblématique) se fera très discrète au fil de l'aventure et souvent, le joueur ne pourra entendre que l'intro du morceau... Il est probable qu'une question de droits est opposé Ray Parker Jr à Akroyd et Ramis ou encore aux studios "universal", allez savoir... Bien sûr du côté des doublages on retrouve tout le monde, de Bill Murray à Harold Ramis en passant par des petits nouveaux comme Alyssa Milano, et le jeu offre même la possibilité de switcher de la V.O sous-titrée (sélectionnée de base) à la VF. Pour cette Version Française, on retrouvera, et c'est un véritable plaisir, la plupart des doubleurs de l'époque même si certains indispensables manquent à l'appel comme le doubleur de Bill Murray ou de la standardiste de S.O.S Fantômes. La VF est donc de qualité plutôt bonne puisque ce sont des comédiens qui connaissent leur boulot et l'univers pour avoir planché sur les films (exception faîte de quelques uns comme le doubleur de Bill Murray...) mais la V.O est d'une qualité irréprochable (forcément les acteurs sont les auteurs...) et je vous conseille de la privilégier d'autant plus qu'il est assez rare de pouvoir joué à un jeu en V.O sous-titré français...

Enfin, achevons cette petite critique sur l'implantation d'un mode multi-joueurs orienté co-op (ce qui aurait déjà du, à mon sens, être fait dans la campagne.). Il s'agira ici, d'incarner l'un des chasseurs de fantôme de votre choix au fil de courtes missions prenant place dans des lieux déjà explorés au fil de vos mésaventures. Chaque partie se présente sous forme d'une mini "campagne" où il faudra mener à bien des "jobs" de type survival (survivre à X vagues de fantômes, protéger des générateurs d'énergie, piéger le plus de fantômes au fil d'une épreuve chronométrée,etc...). Pas franchement passionnant, le plaisir viendra uniquement de jouer avec ses amis pour retrouver les sensations que l'on pouvait avoir enfants, lorsque l'on rêvait d'avoir le pack à protons Hasbro pour dégommer les figurines de fantômes gracieusement vendues avec des pots de slime. Bref, une fois les succès de ce mode obtenus, le fan lambda retournera vite au mode solo...

En résumé, S.O.S Fantômes: Le jeux vidéo est une véritable réussite en termes d'histoire, d'ambiance, bref, il possède ce que peu de jeu ont véritablement: une âme. On sent que les auteurs maîtrisent leurs sujets. L'histoire qui nous est comptée colle parfaitement au mythe et les fans y trouveront leur bonheur, d'autant plus que l'enrobage est de qualité avec des graphismes très corrects et une bande son de qualité. Cependant le côté bourrin et linéaire du jeu, aux dépens d'un côté recherche qui collait pourtant bien à l'univers, ne joue pas en sa faveur (à ce niveau là beaucoup de soft font mieux) et le multi-joueurs semble là par obligation...

Un jeu savoureux en solitaire pour tout fan qui se respecte mais un peu court tout de même...

Note: 14/20

Note Succès: 4/5

Auteur: Manji

"la prochaine fois, tu y réfléchiras à deux fois avant d'engluer un mec qui a un positroneur désintégrant!" Ghostbusters, Peter venkman.


27 mars 2010

TRIVIAL PURSUIT

Titre: Trivial Pursuit

Genre: Quizz Culturel

Date de Sortie: Mars 2009

Pitch: -



Au vu du succès grandissant des jeux dîts Casual et en particulier des Quizzs Culturels sur nos chères plateformes Vidéo-ludique, Il n'est pas surprenant qu'un éditeur (sous l'égide du monstrueux Electronic Arts) nous offre l'adaptation du Ténor du genre sur plateau: Le trivial Pursuit.
L'adaptation pour le domaine des jeux vidéos de jeux de société / jeux de Plateau n'est pas une nouveauté en soi, puisque certains classiques comme le Monopoly, le Uno ou même plus récement Scene It? ou le fabuleux 1 contre 100 (qui se prètent tous deux à l'exercice vu le support original) ont largement déblayé le terrain. Le succès grandissant des Buzz ( initialement sur PS2) et la politique de Nintendo d'unifier les générations devant un paddle ont donc créer une ouverture dans le marché pour permettre au Trivial pursuit de faire une entrée en fanfare sur de nombreux supports...
Pour ceux qui vivraient sur une autre planète, je vais me permettre de rappeller le principe éculé du jeu avant d'en venir à cette adaptation à proprement parlé. Le trivial Pursuit met en compétition 1 à 4 joueurs dont le but avoué est d'emporter 6 Triangles (également appellés de façon chauvine: Parts de Camembert). Pour se faire, il s'agira de répondre à des questions de types Géographie, Histoire, Arts et Littérature, Sports et Loisirs et enfin Divertissement. Une fois le "Fromage" terminé le joueur le plus cultivé (ou le plus chanceux) devra revenir au centre du plateau et répondre à une question choisie par ses adversaires revanchards...
Le jeux vidéo offre une expérience parfaitement identique au produit original avec "le Mode classique", et c'est probablement ce mode que les joueurs les plus fanatiques de joutes intellectuelles choisiront parmi les 3 disponibles. Je ne vais onc pas revenir sur le mode classique puisqu'il est en tout point similaire mais plutôt sur les deux autres disponibles, à savoir "le Défi entre Amis" et le mode "Alerte Triviale". Ces deux modes ont été ajoutés par les developpeurs pour 1/ justifier leur salaire, 2/ justifier un prix de vente de 50 Euros à sa sortie, 3/ apporter un peu de fraicheur en dépoussièrant un jeu né à la fin des années 70. La manoeuvre est louable et apporte, il est vrai quelques règles additionnelles qui peuvent s'avérer amusantes... dans un premier temps du moins. Mais détaillons cela de suite.

Le mode "Défis entre Amis" est donc taillé pour le jeu à plusieurs (comme s'il pouvait en être autrement pour ce genre de jeu) en mettant en exergue une dimension agressive du soft. Ainsi les 4 joueurs partageront un même fromage qu'ils devront remplir en jouant à tour de rôle, le joueur qui remplira le plus de parts sera déclaré vainceur après avoir répondu à une ultime question. Là où l'affaire se corse c'est que les joueurs qui seront passifs lors du tour de l'un d'entre eux pourront parier sur le résultat des questions en misant sur une victoire du Joueur concerné, une défaite ou plus cuistrement aller jusqu'à prétendre avoir la solution. Le résultat de ces paris pourra alors rapporter des portions de Camembert en récompenses... Les cases "rejouer" laissent leur place à des cases spéciales permettant de fourbes actions comme, par exemple, un duel de questions qui se soldera par le vol d'un camembert où joueur le plus limité mentalement... Ajoutons enfin, que lorsque qu'une case "camembert" est consommée, toute les cases affiliée à la même catégorie (ex: Divertissements) disparaissent... Sur le papier, un tel système de jeu fonctionne mais en pratique il donne lieu à des parties trop courtes pour être savoureuses et où les chances de retournements de situation semblent le plus souvent dues au hasard ou à la chance... Les fans du jeu original passeront leur chemin après quelques parties.
Le mode Alerte Triviale offre, quant à lui, une expérience qui s'oriente vers "les plaisirs solitaires" et ce n'est pas sale. Il s'agira ici de marquer le plus de points en gagnant des multiplicateurs qui viendront s'ajouter les uns aux autres sur les Cases Camembert. Pour se faire il faudra répondre juste aux questions banales mais attention, une fois répondu (juste ou faux) à une question banale, celle-ci disparait! Une fois les cases camembert acquises, il faudra enfin répondre encore une fois à une ultime question qui jouiera (que d'allusions dans ce mode) de l'addition des multiplicateurs obtenus au cours de la partie. Ce mode permet de justifier une expérience solo du soft, expérience qui n'a pas vraiment lieu d'être mais qui permet d'apporter un peu de vie à une partie en solitaire...
Techniquement le jeu s'en sort très bien grâce à une esthétique sobre. Le fond sombre du jeu met en avant le plateau virtuel qui profite de couleurs flashantes et d'un effet de relief qui rend le tout très lisible. Les joueurs de trivial Pursuit ne recherche après tout pas des graphismes "tape-à-l'oeil", mis une expérience de jeu agréable. La gestion des avatars est toujours une agréable surprise même si, cependant, elle est encore plus mal gérée que pour Scene It? . Il faudra vous contenter de voir apparaitre votre double virtuel dan sune petite fenêtre en haut de l'écran, celui-ci ponctuant vaguement vos efforts par un rire completement ridicule ou par des moues boudeuses sans grandes inventivité... Les textes des questions sont bien mis en avant (sur TV HD) et il n'y a aucun problème de lisibilité à souligner (essentielpour ce genre de jeu.). La musique qui accompagne les parties passe relativement inaperçue et c'est tant mieux...

Au niveau de la jouabilité rien à redire, elle est simpliste et colle tout à fait à ce type de produit. de plus, des tutorials détaillés font leur apparition pour aiguiller les débutants. Pour divertir les joueurs passifs, une bande d'informations défile régulièrement pour lancer ici et là quelques informations sur les différentes statistiques de chacuns... C'est toujours plus agréable que les commentaires du "présentateurs" qui, en plus d'être d'une abyssale et incipide médiocrité, ne collent pas toujours à l'action! Il ne sera pas rare de vous voir incriminé alors que votre réponse était des plus correctes! Il aurait pu se sentir un peu plus concerné par l'action! néanmoins ces erreurs " d'inattention" ne se répercutent pas sur les score ou sur les bonnes ou mauvaises réponses. Et soulignons tout de même que ce narrateur pas très "aware" est bien moins horripilant que le loquace presentateur de Buzz ou de Scene it? ... Il faut noter égalment que les questions ne tendent pas à se répeter et c'est tant mieux (environ une redîte sur 6 parties, c'est très peu) et c'est une qualité que devrait copier les concurrents du soft. Le jeu offre également des questions où la réponse impliquera de la part du joueurs un peu de précision: Il faudra par moment placer géographiquement une ville sur une carte ou trouver une date précise sur une échelle chronologique, rien d'impossible mais le temps limité à chaque réponse pourra mettre vos nerfs à rude épreuve... Ou pas !
Car en effet, il est un d&faut qui ne pardonne pas pour ce genre de jeu: la facilité. Si certaines questions se révèlent particulièrement retorses, il faut bien reconnaître que dans la grande majorité les questions ne demanderont qu'un niveau collège et éventuellement début de Lycée. le prix à payer pour cibler une plus grande cible de joueurs? Très certainement mais cet état de fait aurait du donner naissance à la possibilité de choisir entre les différentes version du jeu originale car bien souvent on a l'impression de jouer à la version "Junior" du soft. Et c'est un défaut quyi ne pardonne vraiment pas. La possibilité de télécharger des packs conséquents de questions de type "Cinéma", "Tv" ou "Sport" pour moins de 5 euros est le bienvenu (d'autant plus que le joueur peut choisir de les integrer ou non au jeu de base ou, au contraire, de faire une partie uniquement Cinéma ou sport) mais une nouvelle fois la facilité de ces questions laisse un arrière goût dans la bouche. Peut-être est-ce également un moyen d'éviter les conflits entre joueurs, néanmoins cela reste le point noir du soft, sa plus grande erreur, un peu comme si un FPS faisait l'impasse les affrontements...
Au final, Trivial Pursuit est une adaptation réussie, lisible, varié et offrant quelques subtilités mais son évidente facilité le destine à un public relativement jeune ( 15-16 ans) ce qui reste dommage. L'absence de mode Online n'est pour moi en rien un problème, l'expérience de jeu étant plus ludique lorsque les joueurs sont rassemblé autour du même plateau et c'est un produit qui se destine au jeu entre amis relativement proches au cours de petites soirées bon enfant. Il faut souligner que le prix du jeu à sa sortie était trop élevé (50 euros) pour un produit relativement simple. L'ayant obtenu pour 9.99 Euros, je vous conseille de tabler sur un prix d'achat de 15 euros pour ne pas avoir le sentiment de vous être fait avoir...
Note: 12 /20 (La note reflète le peu de challenge qu'offre un jeu, justement basé sur la notion de challenge intellectuel.)
Note Succès: 4/5
Auteur: Manji
"Il n'existe que deux choses infinies, l'univers et la bêtise humaine... mais pour l'univers, je n'ai pas de certitude absolue." ( Albert Einstein / 1879-1955 )


18 mars 2010

HALO 3

Titre: Halo 3

Genre: FPS, Science-Fiction

Date de Sortie: Septembre 2007 - Exclusivement sur XBOX 360

Pitch: Le Spartan John 117 continue de survivre au conflit qui oppose les Forces Terrestres, organisées sous l'égide de l'UNSC, aux "Covenants", alliance multiraciale extra-terrestre ralliée à une obscure cause mystico-religieuse. Les ennemis du passé sont maintenant alliés et c'est avec l'aide de l'arbiter et du peuple Sangheilli, que les humains s'apprêtent à porter un coup décisif à l'alliance Covenant... La guerre touche à sa fin.



N'ayant auparavant jamais touché un Halo de ma vie, et pourtant les autres productions du studio "Bungie" m'avaient enchanté (en particulier la trilogie Marathon), c'est un test aussi objectif que possible qui vous sera donc livré, loin des caprices de Fans ou de leur adoration de cette saga maintenant culte et symbole de l'entrée fracassante de Microsoft dans le monde des jeux vidéo pour consoles de salon...

La première chose a dire à propos de Halo 3 (et par extension des autres volets ou déclinaisons), c'est que contrairement à ce que l'on pourrait croire, le jeu dispose d'un background très bien construit, assez immersif et qui n'a rien à envier aux œuvres reconnues mettant en scène un conflit Inter-Galactique. Le mélange des races Alien est même une trouvaille relativement ingénieuse pour signifier une "hiérarchie" au sein des ennemis. Ainsi plutôt que de subdiviser une race en plusieurs classes de type corps à corps, tir, sniper, Bungie nous offre une race extra-terrestre pour chacune de ces classes de combattants. En plus d'offrir plus d'épaisseur au Background en nous montrant des races aux physiques très variés allant de l'espèce des crustacés Humanoïde que sont les grognards au Hunters qui se révèlent être un assemblage de vers confiné dans des armures épaisses en passant par les brutes, sortes d'hybrides entre panthère et gorille titanesque, cette ficelle scenaristique permet également aux joueurs d'identifier rapidement la menace qui leur fait face. Chacune de ces races possède par ailleurs une personnalité assez bien croquée et qui transparait au cours du jeu via les scripts de comportements ou les très nombreux dialogues qui fusent aussi souvent que les balles ou les lasers lors des fusillades. Ce qui nous amène alors à évoquer l'ambiance du titre, délicieusement décalée. Malgré un contexte de conflit de grande envergure plutôt sombre et la menace du "Parasite", le jeu ne semble jamais véritablement se prendre au sérieux et rappelle dès lors certains productions TV SF particulièrement réussies comme Firefly ou encore certains jeux comme le délicieux Z: steel soldiers sur PC (les moins de 20 ans ne voient sûrement pas de quoi je parle)... Dans Halo 3, le conflit touche à sa fin après des années de luttes sanglantes, la majorité des occupants Alien ont appris à parler la langue locale des humains et nous font largement profiter d'un certain "mauvais goût" qui ne manque pas d'apporter une fraicheur et une personnalité au soft de Bungie. Il ne sera donc pas rare d'entendre certains aliens pleurait la mort d'un de leur compagnon en ces termes "Noooooooon, c'était mon meilleur ami!", "Salaud, tu as tué mon frère!" ou encore "le chef est mort, vite sauvons nous!", "J'vais te fumer!" ou de sinistres "C'était mon voisin de portée..." Il arrive même aux PNJ de s'attribuer certaines référence très vingtième siècle empruntant aussi bien aux émissions tv ("Rassurez-Vous Major, j'étais testeur pour Turbo!"), à certains comiques ("Fallait pas l'inviter!" - Michel Muller) en passant par le cinéma ("Aiguise Moi ça!" - Predator). Il y en a tellement que tous les répertorier serait une charge de travail trop harassante pour un journaliste indépendant comme moi! ;) Les humains ne sont pas non plus lésés et ont, eux aussi, pléthore de réflexions vaseuses à offrir à ceux qui seront prêt à les écouter...

Mais revenons à la nature martiale du soft, puisque c'est bel et bien d'un FPS qu'il s'agit. Pour gagner la guerre, le Major John 117 disposera en plus de son armure Mjolnir d'un éventail d'armes aussi conséquant que meurtrier. Ainsi lorsque l'arsenal humain (pistolet, fusils d'assaut, fusils à lunette, lance-missiles, lance-flammes, etc...) ne suffira plus à enrailler la progression de l'ennemi, il faudra se servir chez l'ennemi qui mettra à notre disposition des armes aux designs très différents et reposant également sur des technologies variées (Pistolet lance-cristaux, Pistolet à plasma, fusil laser, épées énergétiques, marteaux à gravité, etc...) qui apporte (je ne le dirais jamais assez) une diversité véritablement bienvenue au sein d'un univers de FPS / TPS toujours plus sombres et barbares. Les grenades sont également de la parties aux nombres de 4 différentes (normales, glues Alien, masses alien et incendiaires), à ceci s'ajoute certains gadgets comme la bulle de protection, la bombe IEM, j'en passe et des meilleures... Soulignons enfin, une trouvaille géniale: la possibilité d'arracher une arme lourde posé sur un trépied. Fixe, l'arme bénéficie de munitions infinies mais quand votre personnage l'arrache, les munitions deviennent limitées pour pallier à la liberté de mouvement qui vous est offert. Les environnements traversés sont du même acabit, c'est à dire riches en couleurs et en diversité, ainsi planètes verdoyantes côtoient bunkers militaires, vaisseaux alien témoins d'une apogée scientifique côtoient des bases portuaires ou des sous-terrains envahis par un omniprésent parasite extra-terrestre. Enfin pour traverser ces paysages éclectiques, il sera gracieusement mis à votre disposition, pour votre personnage comme pour les PNJ qui souhaiteront monter avec vous, plusieurs type de véhicule allant du Quad casse-gueule au char d'assaut lourdement armé en passant par le tout-terrain équipé d'une arme lourde pour les humains ou encore des moto anti-grav, des avions de chasse d'un mauve exquis ou encore des motos qui semblent tout droit sortir de Jayce et les Conquérants de la lumière. Bref vous l'aurez compris, la diversité et le fun sont les maître-mots, et il est certain que si Games Workshop avait eu plus de jugeote, il aurait offert une expérience de jeu similaire pour leur FPS W40k Firewarrior pour rendre compte de l'exotisme qui fait la force des univers où de nombreuses races avec leurs cultures et leurs architectures propres sont présentes. Cela, Halo 3 parvient parfaitement à le faire ressentir au joueur qui, même si certaines lacunes sont présentes pour celui qui n'a pas fait les précédents volets, entre dans l'univers très facilement et l'assimile tout aussi rapidement...



Intéressons nous à présent à un point de vue plus technique comme le gameplay. La campagne du jeu (qui se veut la dernière de la trilogie Master Chief) offre son lot d'affrontements musclées tout au long des 7-8 heures qu'il faut pour en venir à bout. Pour cet épisode, les développeurs de Bungie ont misé sur une architecture dite "Couloir" (à opposer aux environnements libres dont sont friands les joueurs Next gen), on aime ou pas. Personnellement, cela ne m'a jamais dérangé lorsque c'est fait dans l'optique de raconter une histoire et d'offrir suffisamment d'action au joueur pour qu'il ne s'ennuie jamais. Les "couloirs" font d'ailleurs ici illusion, puisque le joueur arpente de nombreux environnements à ciel ouvert ou des endroits clos mais riches en salles et en cachettes. Il faut cependant souligner tout de même que le sentiment de "ligne droite" est bel et bien présent et renforcer par quelques aller-retours pas forcément nécessaires. La trame de cet opus se révèle assez convenue, offre son lot de moment vraiment forts et agréables à jouer mais souffre tout de même d'un certain classicisme dans ces mécanismes. Une mise en scène à la Call of Duty Modern Warfare 2 aurait probablement transcendé cet état de fait et aurait permis à la pillule de passer plus facilement. A ceci s'ajoute, une certaine faiblesse graphique que nombres de joueurs n'ont pas pardonné. Le moteur Halo (Moteur développé par et pour Bungie) se fait vieillissant, et si le design totalement réussi de l'univers permet de sauver les apparences, il faut reconnaître que le jeu n'est pas vraiment une tuerie graphique sans pour autant piquer les yeux comme certains soft (Hellboy, Marvel Ultimate Alliance). Néanmoins, l'ambiance du soft ainsi que sa soundtrack formidable signée Martin O'Donnel et Micheal Salvatori, (bien plus inspirés que pour les deux premiers Halo) aident le joueur qui voudra se laisser porter par l'aventure à franchir la barrière psychologique de graphismes qui, je le rappelle, sont tout à fait corrects. Certains ont mis en avant la présence d'aliasing ou de bugs de collisions, je n'ai pourtant pas été témoin de ce genre de problème et pourtant ma conduite des plus chaotiques aurait du donner naissance à moult problèmes... Rien à redire d'ailleurs du côté de la jouabilité, la prise en main est parfaite (une fois qu'on abandonne ses vieux réflexes liés aux autres FPS) et la conduite old school des véhicules passe bien mieux que dans certains soft comme Borderlands. Le HUD est d'une clarté impeccable et permet de dicerner exactement quel type de grenade ou d'équipement est en notre possession, seul la lampe torche est quasi inutile tellement son utilisation ne sert pas à grand chose et sa puissance reste faiblarde. La rejouabilité du soft est relativement bonne grâce à la présence de crânes à trouver au fil des missions, crâne qui permettent de personnaliser la difficulté de la campagne en ajoutant tel ou tel désavantage (pas de checkpoint, Ennemis très résistants ou jetant des grenades à foison, au joueur de choisir). L'aventure pourra d'ailleurs se faire en co-op (live ou écran splitté) pour le fun ou au travers d'un système de "meta-game" où il faudra marquer le plus de points. Bungie ne se moque pas de ses fans...



Mais bien sûr Halo 3 n'est rien (enfin presque...) sans son multi Joueur maintenant légendaire, le plus joué encore actuellement sur le Live xbox 360 avec le "monstre" Modern Warfare. Deux types de catégories s'offrent aux joueurs de Halo 3, le Matchmaking classé ou les parties "sociales" pour le fun. Chacune de ces catégories se divise en plusieurs modes de jeux relativement variés allant de la mêlée générale (avec par moment certaines contraintes comme, par exemple, l'utilisation obligatoire d'épées énergétiques...) en passant par le match à mort en équipe aux différents modes de jeux à objectifs (capture du drapeau, Zone, VIP, etc...), largement de quoi trouver son bonheur... Une fois votre avatar personnalisé (un Spartan ou un Elite Sangheilli) avec des pièces d'armures débloquées au fil de vos succès, quelques couleurs choisies avec attention et un emblème de clan personnalisé, vous pourrez vous lancer dans la bataille pour retrouver des sensations très proche de l'un des ténors du genre: Unreal Tournament (le 3 plus précisément) . En effet, c'est avec plaisir que l'on retrouve les sensations éprouvés il y a quelques années alors que le jeu en réseaux ne s'était pas encore autant démocratisé. Une dizaine de maps gigantesques, sauts improbables et tremplins à gravité réduite, véhicules nombreux et résolument bourrins, tous ces éléments donnent naissance à des affrontements bien plus fun que les Modern warfare, Battlefield Bad Compagny et autres jeux adepte de la guerre moderne. Le tout est soutenu par un système d'expérience simpliste, donc efficace: 1 Victoire = 1 xp, X points d'xp permettent d'accéder à tel ou tel rang pour chaque catégorie de match. A ceci s'ajoute une xp globale et un grade global. Bien sûr, il faudra faire avec les comportements déloyaux habituels sur ce genre de soft: les lapins (ces joueurs qui sautent sans cesse), les joueurs qui sont là pour glander et ne participent pas à la castagne ou encore les traitres qui sont là on ne sait trop pourquoi si ce n'est faire rager toute une équipe... Heureusement une personne trahie peut choisir de bannir (ou au contraire de pardonner) un de ces énergumènes. Le multi profite bien sûr de la jouabilité exemplaire du mode solo et votre avatar polygonale obéira au doigt et à l'œil (c'est le cas de le dire), vous ne pourrez pas mettre votre nullité ingame sur le dos de la manette cette fois! Tous le matos meurtrier de la campagne trouve encore plus sa place dans le multi de Halo 3, et offre des situations rocambolesques et souvent gratifiantes comme stopper un tank avec une grenade IEM ou mieux s'accrocher à mains nues à un avion qui décolle pour en balancer le pilote manu militari pour prendre sa place... Plusieurs Maps multi ont été commercialisé par la suite (certaines sont maintenant gratuites) et vous pouvez trouver l'intégralité du Multi avec TOUTES les cartes dans l'extension Halo 3: ODST (test à venir)...

Enfin, soulignons la formidable démarche de Bungie que de nous gratifier d'un mode "Cinéma" qui permet aux joueurs de revisionner leur parties et en enregistrer certains passages sous différents angles puis de les mettre en ligne pour que leurs amis ou la communauté Halo puissent profiter de ces clips. Soulignons d'ailleurs que la communauté de la saga Halo est l'une des plus productive et des plus originale dans le monde des jeux vidéo. Dans un premier temps nous avons l'éditeur, toujours à l'écoute des joueurs et qui n'hésite pas à fournir une Bêta aux joueurs console (phénomène trop rare sur ce support) pour tenir compte de leur avis. Bungie met également à disposition un site très complet où l'on peut suivre ses exploits sur la toile et les comparer avec d'autres joueurs tout en mettant également à disposition et gratuitement sur le live xbox 360 un système de gestion de carrière (Halo: Waypont) qui regroupe tous les jeux estampillés Halo sur Next Gen qui permet même de débloquer des tenues et gadgets pour l'avatar Xbox 360... et dans un second temps, les fans qui créent des machinimas de qualité comme la série Red vs Blue, uniquement fait à partir du mode cinéma du jeu...

Halo 3 est un Must Have pour tout fan de SF déjantée et de jeu Multijoueur de qualité. Si certains mécanismes de la campagne solo ainsi que les graphismes semblent écculés, le background fabuleux de la licence, la bande son incroyable et l'humour permettent au jeu de scotcher le joueur jusqu'à la fin de l'aventure. La référence que représente le mode multijoueur en manière de FPS n'est pas à négliger également pour tout ceux qui sont lassés du pseudo réalisme de certains soft et préfèrent s'orienter vers une action débridée bourrée de situations improbables...

Note: 17/20

Note Succès: 4/5

Auteur: Manji

"Si seulement c'était aussi simple..."
Première et ultime phrase de l'Arbiter dans Halo 3.