23 avril 2010

SPLINTER CELL CONVICTION

Titre: Splinter Cell Conviction

Genre: Infiltration

Date de Sortie: Avril 2010 - Exclusivement sur XBOX 360

Pitch: La fille de Sam Fisher a été assassinée et ce dernier n'a qu'une idée en tête: Se Venger. L'agent Grim va alors faire chanter l'ancien Agent et se servir de la rage de Fisher pour mener une investigation musclée sur le nouveau directeur de Echelon 3...



Par le passé, je n'ai jamais réellement accroché aux Splinter Cell que je trouvais trop exigeants et qui, à mes yeux, accusait un gros vide scénaristique surtout en comparaison de son grand rival de l'époque: Metal Gear Solid. J'étais donc peu concerné par l'annonce de ce nouveau volet de la saga mais, curieux, je prenais le temps de regarder le trailer (celui avec la superbe chanson de johnny Cash) et d e m'essayer à la démo. Interpellé par la nouvelle orientation du soft, je laissais donc une chance à Ubisoft de me convaincre...

Bon comme je l'annonçais plus haut, c'est un véritable revival qui est en train de s'opérer du côté de la série de Tom Clancy: Splinter Cell. Revirement naturel pour certain (le gameplay plus violent découlant de l'évolution de son personnage principal), véritable hérésie pour d'autres ( plus conservateurs qui auraient souhaité un jeu plus proche des anciens volets), nous sommes à nouveau en présence d'un jeu qui divise (encore et toujours). Mais pourquoi un tel revirement et en quoi consiste-t-il? Venons-y. Au fil de la saga qui s'étale sur plusieurs années, Sam Fisher a connu son lot de tragédies et de trahisons, on le retrouve donc en électron libre, brisé par la mort de sa fille et un rien plus violent qu'à l'accoutumée. Le ton de cet épisode est donc relativement sombre et irrévérencieux et c'est ce qui fait mouche. Incarner un homme ayant passé la quarantaine et accusant une certaine brioche autour de l'estomac (si si, on la voit clairement) est déjà savoureux en soi, mais quand celui-ci distribue les baffes à foison, on en redemande! Plus sérieusement comment pourrait-il en être autrement? Cet homme fatigué, usé et forcément plus vraiment dans le coup, le dit lui-même: il est trop vieux pour ça. Le voir faire des grands écart dans les escaliers où je ne sais quel acrobaties n'aurait pas été crédible. Et comme Fisher ne peut plus faire dans la finesse (cf les anciens épisodes), il fait dans l'expéditif et je suis désolé mais ca marche, c'est crédible. Les développeurs ont pris le pari audacieux de privilégier un élément narratif et certes emblématique (L'Agent Sam Fisher) aux dépens d'une formule qui marchait (L'infiltration hard-core façon Splinter Cell) tout en dépoussiérant l'ambiance de la série pour la coller aux standards actuels. Il n'est donc pas surprenant que dans son ton ou le déroulement de sa trame, le jeu rappelle des séries comme 24H chrono ou The Shield. Ce jeu se place, d'un point de vue narratif, comme une bonne conclusion à la série (quelques détails sont enfin révélés) tout comme un nouveau point de départ (nouveau ton, nouvelle ambiance...). Le jeu recycle donc pas mal de nouveau code de genre avec un personnage torturé menant à bien une mission d'envergure, pressé par le temps et n'y allant pas avec des pincettes, se livrant à des courses poursuites trépidantes ou à une vendetta sanglante dans des lieux plus originaux que les opus précédents, mais l'ensemble témoigne cependant d'une forme de candeur un peu étrange. Par cela, j'entends que les pistes scenaristiques sont trop faciles, que les twists narratifs sont d'un autre âge (Forcément du Tom Clancy) et que la violence physique prend trop le pas sur le psychologique et il y a un manque cruel d'ambiguïté (pourtant amorcé par une très bonne phase flashback où l'on incarne Sam chez lui) et c'est là que le scénario de SCC ne parvient pas à la cheville d'une série comme The Shield. Quelques idées intéressantes commence à naître de ce côté là mais ne sont peut-être pas assez exploité. De toute façon je ne me lancerais pas sur une analyse trop poussée du scénario pour ne pas spoiler des détails ou situations qui ont leur importance, j'ajouterais donc que le Ton du jeu est véritablement jouissif, qu'il fait du bien au joueurs et à la série même si certaines maladresses existent toujours. Mais Rome ne s'est pas fait en un jour et, c'est un début très prometteur que ce Splinter cell Conviction.


Niveau gameplay, les changements sont très nombreux également mais que les fans se rassurent, ils s'agit toujours d'infiltration. Bien sûr une part plus importante a été laissé à l'action (un niveau du jeu choisit d'ailleurs de se reposer uniquement dessus) et là où auparavant, un coup de feu mettait fin à votre aventure, vous pourrez vous en sortir en encaissant 3-4 tirs. Sur le papier cela fait une belle différence mais en pratique, une infiltration véritablement ratée se soldera de toute façon par la mort du personnage. Les développeurs ont simplement choisit de laisser plus de liberté aux joueurs pour envisager une approche différente à chaque situation et les plus râleurs pourront toujours passer le jeu en difficulté "Réaliste". De plus, force est de reconnaître, que le joueur se retrouve souvent "assisté" au fil de sa progression, dans l'optique d'ouvrir la licence au plus grand nombre (ce qui n'est pas pour plaire aux PGM). Ainsi, les possibilités physiques et environnementales du personnages seront pour la plupart du temps mises en avant via un texte indicatif (sur la paroi d'une fenêtre, on pourra lire "s'accrocher", sur un tuyau "sauter",etc...) et donc la "stratégie" d'une infiltration apparaitra assez vite comme évidente mais les possibilités d'entreprendre telle ou telle action sont si nombreuses qu'au final on finit par s'affranchir de cette sorte de tutoriel omniprésent. Sam Fisher pourra donc comme toujours, s'accrocher au rambardes, tuyaux ou fenêtre sur son passage soit pour éviter l'action soit pour précipiter un quidam dans le vide ou au contraire fondre sur une cible comme un oiseau de proie. Il faudra également faire preuve d'ingéniosité avec les gadgets à disposition (brouilleurs IEM, grenade glue avec caméra, mine à déclencheur, etc...) où se reposer sur ses armes (au nombre de deux maximum) pour faire face aux patrouilles. Armes et Gadgets que vous pourrez upgrader (Ajout de silencieux, lunettes de visée, portée des ondes ou explosions, etc...) avec l'XP récupérée au fil de vos coups d'éclats (une liste de défis est accessibles via le menu du jeu). Autre nouveauté, la possibilité de laisser une image rémanente à l'endroit où vous vous trouviez, très pratique pour contourner les adversaires de Fisher qui se concentreront sur cette dernière position connue, et ainsi les neutraliser silencieusement ou pas. Ce qui nous amène donc au "corps à corps", véritablement mis en avant dans le jeu (comme ce fut le cas à l'époque pour Metal Gear Solid 3) et très simple d'accès puisqu'il s'agira de presser le bouton B près d'un ennemi pour le mettre à mort (pressé longuement, le bouton B permettra de se servir du malheureux comme bouclier humain) et ainsi profiter d'un exécution souvent classe et silencieuse. Si le plaisir des yeux est comblé, cette exécution permettra également au joueur de profiter d'une action intitulée "exécuter". A l'aide du bouton RB, le joueur pourra marquer un nombre variable de cible (jusqu'à 4 avec l'un des pistolets du jeu) que Sam Fisher exécutera dans la plus pure tradition du "one shoot, one kill". Cette technique, si elle fera rougir de colère les joueurs hard core et fera le bonheur des joueurs casuals, a surtout pour but de faire de Fisher un vrai pro, sensation que l'on avait pas auparavant si on ne maîtrisait pas le perso à la perfection. Le perso est remis au centre de la narration, on joue un "Jack Bauer" en puissance et cette sensation de maîtrise doit être communiquée au joueurs pour que celui-ci prenne un max de plaisir. Initiative louable, non? Au final donc, le joueur ayant un minimum de pratique pourra enchaîner des actions aussi incroyables que neutraliser un type attiré par l'alarme d'un voiture avant d'escalader un mur de projeter un garde par la fenêtre de bondir dans la pièce de cibler 4 types et de faire 4 tirs en pleine tête sans même laisser échapper une goutte de sueur. Pour terminer, Sam pourra profiter d'un système de couverture "intelligent" lui permettant de glisser d'un couvert à un autre, et ce de façon automatique, nous faisant profiter d'une animation inspirée et irréprochable. Tous ces mécanismes de jeu et cette légère automatisation dynamisent le gameplay du jeu et c'est un véritable bonheur de prendre en main cet machine à tuer, ce prédateur de l'ombre (d'ailleurs n'hésitait pas à éteindre les lumière ou à tirer dessus, le jeu passant en noir et blanc lorsque vous êtes totalement invisible aux yeux de l'ennemi, idée sympa sur le fond mais qui rend parfois certains scène délicate à observer). Vous serez capable de vous glisser dérrière n'importe quel ennemi en partie du fait que l' I.A a parfois du mal. Et oui, si quand les antagonistes sont trop effrayés ils parviennent intelligemment à s'organiser et à ne plus bouger de leur positions, il arrive régulièrement de les voir venir à nous tels des fruits mûrs prêts à être cueillis, ou pire de passer à côté de nous sans nous voir. Fisher est discret mais tout de même...


Le mode Solo se boucle en 7-8 heures de jeu si on entreprend de le faire d'un point de vue "infiltration" mais la rejouabilité est assez bonne du fait que, comme je l'ai déjà dit, on peut varier les assassinats selon son bon vouloir. Les développeurs ont de plus ajouter une Campagne co-op qui est différente de celle de Sam Fisher et qui peut être entreprise via le net, le LAN ou même l'écran splitté. Elle est composé de 4 niveaux et dispose de sa petite trame narrative. A ceci s'ajoute également 3 autres modes de jeu avec une demi-douzaine de maps dédiées issues du mode co-op (à savoir le mode chasseur, Infiltration et dernier survivant) , que vous pourrez entreprendre seul ou à deux et qui rajoutera quelques heures de jeu non négligeable au soft. (environ 7 heures de plus pour tout bloquer en solo) Le mode "chasseur" consistera à abattre un nombre de cibles qui variera selon votre discrétion, "Infiltration" mettra vos nerfs à l'épreuve puisqu'il s'agira de ne pas se faire repérer et "Dernier survivant" est, comme son nom l'indique, une sorte de mode Survival. Dans ses trois modes, comme dans la campagne co-op, vous incarnerez deux agents que vous pourrez customiser via l'XP obtenue au fil du jeu et ainsi changer le look ( 6 costumes différents avec 6 teintes différentes allant de la tenue urbaine à la tenue d'Agent professionnel en passant par la tenue de laveur de carreaux...) et les caractéristiques de ces personnages (apports de porte chargeurs supplémentaires, de gilets pare-balles...). Enfin, un mode confrontation permettra aux plus belliqueux d'entre vous de vous opposer pour savoir qui est le meilleur agent de l'ombre. Le jeu est donc très complet avec une durée de vie correcte (si on prend tout en compte) et offrant une aventure solo haletante, un aventure co-op originale et non une resucée de l'aventure solo, un mode VS Multijoueur et 3 modes supplémentaires... Gageons d'ailleurs que du DLC viendra étoffer tout ça...

techniquement le jeu est une réussite que ce soit d'un point de vue visuel ou sonore. N'en déplaise à Dr Chocapic (qui trouve le jeu Supra-Laid) , le jeu est vraiment beau, il est possible de voir les rides et les défauts cutanées de Fisher lorsque l'on fait des gros plan du personnage, les jeux de lumières sont exquis, les persos aussi détaillés que les environnements et les arrières fonds sont superbes (cf Irak). Tout cela n'a rien de surprenant puisqu'il s'agit du moteur Unreal Engine en 3.5, et qu'il ne présente plus les rares défauts qu'on lui connaissait (textures qui s'affiche un peu tard). Ce jeu en jette vraiment si bien que pendant les interrogatoires on croirait presque que c'est une cinématique usant d'un autre moteur que celui du jeu qui nous ait donné à voir. De plus, le jeu profite également d'une certaine "stylisation" assez sympatique: vos objectifs ne s'afficheront pas via un menu mais bel et bien sur les éléments de décors pour une lisibilité optimale (Façade d'immeuble, Abri improvisé, etc...) de même que certaine cinématique défileront également sur les différents éléments de décors (quand il s'agira de reminessence et de souvenirs...) La musique n'est pas en reste et colle vraiment à la peau de chaque situation se faisant minimaliste lors des infiltrations et évoluant au fur et à mesure que les choses dégénèrent sans virer dans le pompeux ou l'héroïsme de bas étage. Niveau doublage, on profite de la voix du doubleur d'Arnold Schwarzennegger, donc du tout bon, puisque le doubleur sait jouer et a même l'habitude de ce genre de personnage un peu Tough Guy. Les autres persos s'en tirent également très bien avec un phrasé naturel qu'on entend rarement dans les VF de Jeux vidéos, un gros plus donc... Par contre, au niveau de certains panneaux narratif on peut soulever une odieuse coquille: Là où on lira "14 Heures plus tôt", il faudra comprendre 14 heures plus tard; Le problème vient soit d'une erreur de traduction, soit d'un positionnement trop hâtif de ce panneau indicatif... Allez comprendre.

En conclusion, Splinter Cell s'offre une cure de jouvence et parvient à renouveler intelligemment sa formule pour proposer, avec ce Conviction, une expérience d'infiltration violente mais maîtrisée de bout en bout et une ode à son personnage principal qui n'a jamais été aussi efficace qu'aujourd'hui. Pour tout dire, le jeu rappelle même l'excellent Batman Arkham Asylum, on se retrouve dans la peau d'un prédateur redoutable capable de surgir de l'ombre et de disparaître. Le jeu offre un contenu complet et une aventure savoureuse en solo comme en co-op, une véritable réussite qui promet un nouveau public à la saga et à Ubisoft...

Note: 17/20

Note Succès: 3/5

Auteur: Manji

"Garde toujours une balle... Soit pour toi... Soit pour ton ennemi." (Chow Yun Fat, The Killer)



18 avril 2010

DYNASTY WARRIORS 6 : EMPIRES

Titre: Dynasty Warriors 6: Empire.

Genre: Beat'em all / stratégie Tour par Tour

Date de Sortie: Juin 2009

Pitch: La Chine, sous la dynastie Han, est en proie à la guerre civile. Les luttes de pouvoirs sont monnaie courante et il va falloir y prendre part. Levez une armée et devenez un seigneur craint et respecté ou au contraire devenez le vassal dévoué d'un dirigeant qui vous mènera à l'unification du pays. Mais dans tous les cas, il faudra vous salir les mains...



C'est sur les conseils avisés de quelques compagnons rencontrés sur le Net ( Yu-Jin, Trishler...) que j'ai décidé de privilégier cet opus de la saga des Dynasty Warriors dont ma dernière expérience remontée au temps de la ps2 avec Samurai Warriors que j'avais apprécié sans plus. Après avoir longtemps hésité avec le dernier opus en date se situant au Japon féodal qui est un univers plus proche de mes goûts, je décidais tout de même que le design des personnages de Koei collait plus au Wu Xia Pian (un pan du cinéma Chinois) et je me penchais donc sur le pendant stratégique de la saga: Dynasty Warriors 6: Empires.

Stratégique, un soft estampillé Koei? Si, si c'est possible et même mieux que cela, ce n'est pas vraiment une nouveauté. En effet, si le fer de lance de la société a toujours été la Chine antique et ses conflits (avec quelques écarts du côté du Japon féodal ou même de la guerre de 100 ans) elle ne s'est pas toujours orienté vers le Beat'em all monstrueux puisque les développeurs ont forgé leur réputation grâce à la saga Romance of the Three Kingdoms plus méconnue en France... Mais revenons en à notre jeu. Le spin-off des "empires" par opposition aux DW classiques se traduit par une sorte de mode "conquête" où il s'agit d'unifier le pays dans lequel se déroule le background du jeu. Pour ce faire deux modes de jeux s'alternent et se complète: la gestion du ou des territoires qui se fait au tour par tour et les phases de beat'em all en temps réel (forcément) où il s'agira, la plupart du temps, de prendre possession de points stratégiques sur la carte (base de ravitaillement, Armurie, etc...) pour finalement prendre d'assaut le Q.G adverse et vaincre le chef des troupes ennemies. Avant de revenir en détail sur ce système assez addictif il faut bien évidement poser le contexte. Le point de départ de tout ceci est donc naturellement la Romance des trois royaumes (le jeu prendra comme point de départ la Révolte des turbans jaunes) œuvre majeure de la culture chinoise puisqu'elle relate des faits historiques reposant sur des valeurs morales fortes mais également parce qu'il s'agit de ce qui se rapproche le plus du premier "Roman" Chinois. C'est un univers riche et plein de personnage haut en couleurs et une traduction de ce roman est enfin sortie par chez nous, je vous le conseille fortement (vous pouvez aussi privilégier "Lord", la ré-écriture moins fidèle mais jouissive de l'auteur de manga Buronson.) Je disais donc qu'il s'agit bel et bien d'un univers passionnant, cependant si vous n'avez jamais fait de DW ou lu quoique ce soit (ou même vu les deux films de John Woo) sur le sujet vous risquez d'être un peu désemparé devant le soft de Koei. En effet, si le studio a eu la très bonne idée d'insérer une mini-encyclopédie pour renseigner le commun des mortels sur l'univers et les nombreux personnages jouables, il a fait l'énorme erreur de ne pas mettre une sorte de mode histoire unique (par opposition à tous les points de vu proposés dans les DW classiques) qui aurait imposé certains personnages et événements pour témoigner, dans un premier temps, d'une réalité historique / romanesque et surtout, dans un second temps, de permettre au joueur lambda d'appréhender l'univers du jeu... Non, ici quelque soit votre choix (personnage existant ou avatar fabriqué) vous ne saurez pas vraiment quelle cause vous servez ou quelle est la nature de votre seigneur. Un point que je trouve assez dommage, même si j'ai pleinement conscience de la nature "Spin-off" du Soft...

Avant d'entrer plus avant dans l'analyse du gameplay, prenons quelques minutes pour survoler l'outil de création de personnage, outil indispensable à tous ceux qui veulent créer leur propres généraux ou seigneurs. J'aimerais ajouter que l'un des "plus" de cet éditeur est qu'il permet , via une option, de faire intervenir vos créations en tant que PNJ adverses ou alliés lors de certaines missions et c'est toujours un plaisir de voir les personnages issues de votre propre imagination prendre vie grâce à l'ordinateur. Précisons tout de suite, que l'éditeur reste plus limité que celui d'un Soulcalibur III ou IV mais offre tout de même un nombre correcte de possibilité et n'a pas rougir face à certain MMO. Dans un premier temps, vous pourrez modifier le physique du personnage à savoir son sexe, sa coupe de cheveux et la couleur de celle-ci, choisir parmi trois type de visages que vous modifierez ensuite avec un choix modeste d'yeux, de nez et de bouche. Vous terminerez avec la morphologie du personnage en modulant sa taille et sa corpulence. Vous aurez également la possibilité d'ajouter un accessoire sur le visage du personnage du très charismatique "eye patch" à la barbe longue de général en passant par des peintures de guerre, etc ... Ensuite vous devrez bien sûr choisir les atouts vestimentaires de votre avatar en modifiant 5 zones attribuées: la tête, le corps, les mains, les jambes et les pieds. Les costumes sont dans la plus pur tradition Koei et nous offre des tenues riches en motifs ciselés qui, il faut le reconnaître, ont un certain cachet. Les possibilités de combinaisons sont très nombreuses et on pourra facilement donner une véritable personnalité à son personnage en s'improvisant apprenti Character designer. Le choix est assez vaste de ce côté du fait que l'on débloque de nombreuses pièces de costumes et que l'on peut en récupérer gratuitement en téléchargement. Précisons également que toutes les parties vont assez bien ensemble et que, contrairement a SC IV, les pièces ne jurent jamais entre elles. Il vous reste la possibilité de modifier sommairement la couleurs de chacune des parties des sets vestimentaires pour donner un côté plus uniforme à l'ensemble. Enfin, et c'est le clou du spectacle, reste à choisir le style martial de votre personnage. Pour se faire vous avez accès à celui de chacun des personnages du jeu et autant dire qu'il y en a un paquet (environ une trentaine). allant de la maîtrise du Bâton à 3 branches à la lance en passant par le sabre ou l'arc! Bien sûr, cet éditeur n'est pas exempt de défauts, il manque clairement de choix de customisations au niveau du visage (barbes variées, cicatrices, etc...) mais il offre son lot de possibilités qui collent bien au soft et vous pouvez être sûr que votre personnage ne fera pas tache au milieu des héros du jeu... Rappelons que cette phase n'est pas obligatoire et que vous pouvez entreprendre le jeu avec l'un des personnage de la saga.


Bon, nous avons vu que le gameplay se divisait donc en deux phases sur lesquels nous allons revenir maintenant: la phase Stratégie et la phase sur le terrain. La première changera selon que vous soyez simple officier ou seigneur (un personnage créé est obligatoirement par défaut un officier mais vous pourrez dès le premier tour de jeu choisir de faire une insurrection et d'envahir un territoire vous auto-proclamant "seigneur").
1/ Un seigneur gagnera à chaque tour des points d'action dont le nombre variera en fonction de la taille de son empire; points qu'il pourra dépenser dans l'achat de cartes ayant différents effets (troupes d'officiers restaurés, gain d'expérience, immunité, etc...) qui pourront se cumuler. Une fois ces achats de cartes opérés, il pourra visiter jusqu'à 4 lieux commerciaux situés sur son empire à savoir "l'échoppe" où on achètera du matériel pour améliorer ses armes, "l'écurie" où un choix de fidèles équidés vous sera proposé, "la forge" où vous pourrez améliorer votre arme et gagner des pouvoirs passifs ou actifs et enfin "l'entrainement" pour améliorer votre personnage. Attention tout de même de ne pas dépenser tout votre or (gagné en fonction de vos talents martiaux et de l'étendu de votre empire) car un seigneur doit subvenir au bien être de ses hommes, le cas échéant ceux-ci pourraient bien vous abandonner et passer à l'ennemi... Par moment certains évènements se déclencheront automatiquement représentés par un dialogue entre votre seigneur et le personnage concerné. Il s'agira souvent de recruter des généraux admiratifs, de lier des serments d'amitié ou même d'accepter des demande en mariage! Certains événements vous permettront même d'assoir votre pouvoir au sens premier du terme puisqu'il s'agira de vous asseoir sur le trône de l'empire de Chine...
2/ Un général n'a que faire de la politique, il voue sa vie à son seigneur et au champ de bataille. Pour représenter cela, Koei a modifié le système de gestion. Ici, plus de cartes stratégies mais des points d'action qui permettent de déclencher des événements spéciaux selon une liste proposée au joueur (prendre le pouvoir, trahir son seigneur, se marier, etc...) et qui se renouvelle en fonction du temps qui passe et en fonction des différentes situations. Ainsi il vous est possible de trahir votre seigneur, puis de jurer fidélité à un autre. Ces points servent également à déclencher des batailles mineures pour une valeur de 1 point. Les batailles mineures permettent de gagner de l'expérience et de consolider vos relations sur le terrain. A contrario, les batailles majeure, intitulées "Affectation", ne sont disponibles qu'après un conseil organisé par votre seigneur. Conseil qui survient régulièrement et auquel vous participez de façon soumise dans un premier temps puis au fur et à mesure que vous gagnez le respect de votre seigneur, celui-ci pourra vous promouvoir à un rang supérieur allant même jusqu'à celui de premier ministre. Dès lors vos décisions auront une influence puisque vous pourrez contester les décisions de votre seigneur et d'en proposer de nouvelles. Mais attention, libre à lui de refuser ou à un autre vassal, un peu jaloux, de s'opposer à vos décisions. A côté de cela vous aurez bien sûr accès aux mêmes magasins que le mode seigneur et en plus vous n'aurez pas à vous soucier de vos dépenses puisque votre argent est à vous seul...
Un mode de jeu vraiment prenant est sympathique qui fait la force du soft. Il faut souligner tout de même qu'il est plus simple et plus rapide pour un seigneur de terminer l'un des 5 "points de départs" du jeu alors qu'un officiers mènera bien plus de bataille et pour transformer son personnage en véritable monstre de combat grâce aux différents bonus gagné au fil de la partie. Comptez une durée de vie de 45-50 heures pour finir les 5 "scénarii" et largement plus si vous souhaiter upper tous les perso disponibles au niveau 50!

Passons à la partie Beat'em all, forcément plus primaire mais pas moins intéressante. Il s'agira donc d'incarner le personnage de votre choix lors des missions (le votre ou l'un de ses généraux) au sein d'une map assez vaste (les temps de chargements sont assez courts d'ailleurs), sur celle-ci le joueur pourra remarquer des zones de couleurs rouges correspondant aux forces ennemies et de couleurs bleus (celles du joueur). Les objectifs varieront en fonction des différentes missions mais resteront pour la plupart classiques comme Tuer le commandant ennemi, conquérir X territoires, Protéger des personnages ou bien tuer un certains nombre d'ennemis. Les zones dont vous prenez possession vous assure un lot considérable de troupes alors attention de ne pas vous même vous les faire dérober. Un menu accessible à tout moment vous permettra de donner des ordres plus ou moins précis à vos troupes pour assurer la protection ou la prise de tel ou tel lieux ou personnage. Sur le terrain la meilleure défense reste l'attaque et il ne faudra pas hésiter à vous jeter dans des mêlées de 200 hommes pour y faire le ménage, attention tout de même aux officiers ou héros locaux bien plus redoutables que le quidam local. D'ailleurs certains de ces héros n'hésiteront pas à vous défier en duel, vos hommes et ceux de l'ennemi n'intervenant plus. (en théorie, ces duels sont quelques peu buggés mais ils arrivent très rarement) Niveau combo, c'est là que le bas blesse... Le jeux est affreusement pauvre il s'agira de presser continuellement X ou Y (coup léger et fort) ou alterner les deux pour faire un brise garde efficace mais sinon rien de folichon. Histoire d'en mettre plein la vue, vous pouvez également compter sur votre attaque Musou (une seule malheureusement) dévastatrice et souvent salvatrice. Vous pourrez également vous "équiper" de 4 techniques spéciales (disponibles à la forge) qui pourront mettre du piment dans un gameplay un peu simpliste de ce côté là. Vous pourrez également profiter de votre cheval qui accourra au moindre coup de sifflet et vous permettra de traverser la bataille pour éventuellement mener des attaques surprises qui vous permettront de bouleverser la bataille. Le champ de bataille est également le lieu où vous pourrez lier des relations avec certains officiers en les assistants lorsqu'ils sont en danger par exemple...



Techniquement le jeu accuse certes un gros retard graphique mais il faut prendre en compte l'affichage incroyable du nombre d'ennemi à l'écran sans que le jeu ne subisse de ralentissements (cela arrive tout de même mais à de très rare occasion, ex: pluie de pierre + masse d'ennemie + attaque musou) et offre des temps de chargements très courts. Ceux qui chercheront un jeu aux graphismes Next-gen pourront passer leur chemin. Mais au sein de ces ennemis très laids visuellement et de ses environnements aux textures peu avenantes, subsistent une réussite, celle des personnages dont les détails sont précis et d'un niveau assez correct graphiquement. Niveau sonore, on est sur du quelque chose d'agressif à base de guitare électrique mais il est toujours possible de télécharger gratuitement les musiques des anciens épisodes via le Live. Personnellement, les musiques ne me gênent pas mais je préfère tout de même une musique épique à la RedCliff de John Woo.

En somme, un jeu très prenant même si au tout début on a du mal à trouver ses marques. Le jeu estplein de contradictions, d'un côté il offre une immersion formidable avec le mode stratégie mais de l'autre le mode Beat'em all est affreusement répétitif. Néanmoins, je trouve que plus on s'accroche au soft plus on rentre dans cette univers de luttes de pouvoir qui auraient gagné à être un peu plus mis en scène par des cinématiques (d'autant que celles de fins avec le moteur du jeu sont assez sympathiques pour le joueur qui se sera impliqué avec émotion dans la gestion de ses personnages et de son empire.). Le fan-service est également assez fourni avec un nombre incalculable de fonds d'écran à débloquer ainsi que la possibilité de débloquer toutes les fins du jeu customisables pour choisir quel personnage y apparaitra! A déconseiller à tous les amateurs de jeu superbes et vides ou qui sont rebutés par un gameplay perfectible et à recommander à tous les amoureux de gestion pas trop complexe, de personnages hauts en couleurs et d'affrontements épiques... Et quoi de plus beau que de chevaucher un cheval de 3 mètres de haut en fauchant les ennemis par dizaines sans même poser pied à terre à La Raoh de Hokuto no Ken?

Auteur: Manji

Note: 14/20 (mais mon cœur souffle 15/20)

Note Succès: 2/5

"De toute façon, j'irai en Enfer..." Personnage interprété par Waise Lee
Histoires de Fantomes Chinois 2



14 avril 2010

DARKSIDERS

Titre: Darksiders

Genre: Aventure

Date de Sortie: Janvier 2010

Pitch: L'apocalypse a eu lieu mettant un terme à l'âge des hommes. La planète n'est plus que ruine et désolation où les anges traquent sans relâche les démons qui se repaissent de feu notre monde. C'est là que Guerre fait son apparition, cavalier de l'Apocalypse de son état, il est prêt à punir ceux qui ont déclenché une telle folie. Et pourtant, tout ne semble pas aussi simple qu'il n'y paraît...



Voilà un jeu qui se fit relativement discret lors de sa production et qui pourtant eut l'effet d'une bombe auprès du public comme de la critique, tous unanimes (ou presque) pour parler de "Must Have". Le jeu ayant pour lui d'emprunter à pas mal de ses pairs pour nous offrir une grande aventure comme on en fait plus beaucoup...

Si le point de départ du scénario est des plus alléchant, force est de reconnaître que la suite de l'aventure ne va pas plonger le joueur dans un récit à couper le souffle où les personnages seront tous plus charismatiques les uns que les autres (laissons cela à Hideo Kojima) et hormis quelques "twists" scénaristiques et un ou deux personnages savoureux, on restera bien loin des écrits de Pratchett / Gaiman sur le sujet (De Bons Présages). Niveau ambiance et design, l'ensemble est, quant à lui, vraiment réussi. S'inspirant à la fois des médiocres Comic-books issus des années 90 (The Darkness, Fathom, Gen 13, etc...) au niveau des faciès et puisant énormément du côté de Games Workshop pour le design des personnages et des armes, les développeurs savaient qu'il s'assureraient un certain public. "Guerre" est donc taillé comme un grizzly, arborant des pièces d'armures énormes, que ce soit son épaulette en os (l'asymétrie, c'est la classe) ou des gants démesurés pour mieux brandir une épée monstrueuse (que l'on croirait tout droit sortie de Soul Calibur) et ainsi renvoyer Ad Patres des démons un peu moins inspirés visuellement mais au look tout de même efficace. Permettons nous une parenthèse sur les anges qui, eux, sont véritablement réussis. Leur design mélange habilement l'organique et le magique, le tout fusionné à l'aide d'une importante couche de métal bien lourd et bien solide. Par moment on se croirait vraiment face à des Space Marines de Warhammer 40000, une grande réussite de ce côté là. Il en va de même pour le design de l'univers dans lequel le joueur va évoluer. Pour une fois qu'un monde post-apocalyptique (au vrai sens du terme ce coup-ci) ne se résume pas à de vastes déserts où subsistent quelques oasis plus ou moins civilisés, il faut saluer l'initiative. Dans Darksiders, la réalité démoniaque semble avoir fusionné avec la notre, ainsi les donjons qu'il faudra exploré auront un air délicieusement familier et pourtant visiblement étranges: des ruelles d'une ville en ruine que des crevasses viennent sillonner à des égouts monstrueusement transfigurés en passant par un hôpital redécoré façon Arachnide, le joueur pourra se délecter du travail des graphistes pour rendre compte d'un univers cohérent. C'est donc bel et bien son univers et son design si réussi qui apporte une bonne bouffée d'oxygène à l'ambiance du titre plus que son récit somme toute classique. Et autant le dire tout de suite, le tout est soutenu par un gameplay en béton armé...

... Gameplay en béton? Comment pourrait-il en être autrement puisqu'il emprunte à deux Grand Hits de l'histoire du jeux vidéo qu'il fait se rencontrer pour nous faire vivre une véritable histoire d'amour: God of War (+ Warhammer 40k) + Zelda (+ portal) = Darksiders. Une équation qui tient autant de la fontaine de jouvence que du filtre d'amour. Je m'explique. Zelda, à défaut d'être un bon action-RPG, est un formidable jeu d'aventure, profitant d'un gameplay exemplaire à base d'énigmes retorses, d'objets variés permettant de transformé le gameplay, de donjons incroyablements complexes et d'un "système d'xp" fort malin ( les quarts de cœur). Un gameplay incroyable et inversement proportionnel à l'univers du jeu (qui a tout de même pour lui d'être très vaste), assez basique plongeant le joueur dans une trame souvent insipide avec aucun personnage ayant plus d'épaisseur qu'une feuille de papier canson (bon, je confesse que je n'ai pas jouer au dernier en date). Un titre qui fonctionnait avant tout par son gameplay et ainsi faisait appel à des sensations basiques mais plus qu'efficace de jeu. La mécanique de jeu l'emportait sur le récit (oui comme le Cochon qui rit mais bon faut pas pousser non plus)... Une sensation que Peter Molyneux souhaitait égaler mais en complexifiant l'ensemble, il ne parvenait qu'à toucher du doigt l'aura d'un Zelda. Or, ce type de jeu faisait tout de même cruelement défaut aux Next-Gen. La licence Zelda étant l'un des fer de lance de Nintendo, il ne fallait pas s'attendre à la voir débarquer sur PS3 ou XBOX 360 et les derniers jeux en date pouvant prétendre à une expérience similaire étaient les merveilleux Okami et Shadow of the colossus (ouais, ouais, les Metroids aussi)... Et bien réjouissez vous, joueurs friands d'aventure HD, puisque Darksiders tend à se placer dans cette continuité. ce jeu développé par Vigil Games reprend la mécanique des Zelda. Ainsi, il s'agira de visiter un univers qui offrira son lot d'énigmes et quelques donjons s'étalant sur d'inombrables étages qu'il faudra parcourir et reparcourir après avoir joué avec quelques mécanismes. Pour rendre la tache de "Guerre" un rien plus facile on pourra par moment mettre la main sur la carte du donjon et parfois même sur le compas (euh pardon sur l'artefact magique qui permet de voir où sont caché les trésors du donjon), avec un peu de chance on pourra tomber sur un quart de cœur (oups de crâne) qui permettra, une fois les quatre réunis, d'augmenter sa barre de vie. Au centre du donjon, il faudra mettre la main sur un objet / arme qui offrira de nouvelles possibilités de jeu (Grappin pour accéder à des endroits, ailes permettant de planer, Boomerang pour déverrouiller des interrupteurs, etc...) et dont il faudra user et abuser pour vaincre le propriétaire des lieux. Une fois votre matos glané, vous pourrez parcourir le monde à la recherche de recoins impossibles à visiter auparavant... (et après, il y a des gens qui disent que Darksiders n'a rien à voir avec Zelda) Vigil Games connaît la recette, mais en véritable chef cuisinier qui se respecte, la boîte veut y apporter une toucher perso. Et quoi de mieux pour épicer un plat que d'y ajouter une touche piquante de Beat'em all? Et de ce côté là, force est de reconnaître que la Harissa du Beat'em all est God of war. En offrant à "Guerre" une pléthore de combos meurtrier (tant à l'épée qu'aux deux autres armes de type "mêlée"), une maniabilité intelligente et la possibilité de faire des finish moves sur ces adversaires, les developpeurs apporte plus de nervosité et de dynamisme à la "phase combat" du jeu d'aventure (Peter Molyneux devrait en prendre de la graine), en somme du sang neuf...

Techniquement le jeu est vraiment loin d'être laid comme on put le prétendre certains. Si certaines textures de décors peuvent apparaître simplistes, le personnage principal comme les PNJ profitent de textures détaillées qui font honneur à leur design. A ceci s'ajoutent des effets de flammes ou de chaleur très réussis. Quand à l'aliasing, il est fort peu présent tout comme le cliping. Niveau musique, celles-ci n'ont rien d'extra-ordinaires, elles collent bien à l'ambiance du titre en offrant des partitions parfois épiques parfois angoissantes mais une fois la galette remise dans sa boîte on les aura vite oublié... Niveau VF, les doubleurs font de leur mieux mais malheureusement cela ne colle pas tout le temps, rien d'horrible mais on sent que la V.O doit plus "clasher"...

Le jeu n'est cependant pas exempt de défaut, il faut bien le reconnaître. En premier lieu, la durée de vie. Je sais que je suis assez dur sur le sujet de la durée de vie dans les jeux et quand on sait qu'il faut quand même 16 heures (20 si vous cherchez tous les secrets du soft) environ pour terminer Darksiders on peut se demander pourquoi je trouve à redire? Et bien, si 15 heures c'est honorable pour un jeux d'action / FPS / TPS, je trouve tout de même cela un peu court pour un jeux d'aventure. Pourtant, la possibilité de revisiter à volonté l'intégralité des décors du jeu (une sauvegarde automatique se fait juste avant d'aller affronter le boss finale.) est une bonne idée (surtout pour trouver tous les artefacts ou encore la redoutable "armure abyssale") mais le jeu aurait alors du miser sur son côté beat'em all en offrant des repops d'ennemis plus nombreux (comme l'avait fait avec ingéniosité Dead Space lorsque l'on reprenait sa sauvegarde avec l'armure militaire)... Enfin, le jeu manque clairement de Challenge, c'est un mal pour un bien car je ne suis pas un partisan de l'amour dans la souffrance mais ici, il s'agit clairement d'une ballade de santé. Les "hardcore gamers" devront choisir le mode Difficile dès le départ...

Au final, Darksiders permet aux joueurs Next-Gen de renouer avec un principe un peu old school du "jeu à mécanique", c'est à dire qui repose principalement et sciemment sur son gameplay complet pour procurer du plaisir avant de privilégier une histoire et des personnages. le jeu se présente comme un Zelda-like burné avec un univers bien foutu mais certes un peu vide, il n'en reste pas moins un des meilleurs jeux Next-Gen et un incontournable pour les fans de jeux d'aventure qui boudent la wii.

Note: 18/20

Note Succès: 4/5

Auteur: Manji

"Alors je vis le cavalier qui se tenait là, chevauchant un blanc destrier. Son nom était "Mort" et l'Enfer l'accompagnait." ( Pale Rider / Révélations 6:8 )




1 avril 2010

WOLVERINE

Titre: X-Men origins: Wolverine

Genre: Beat'em All

Date de Sortie: Avril 2009

Pitch: Dans un futur proche, les mutants ont quasiment disparus. Traqué par les redoutables sentinelles issues du projet éponyme initié par Bolivar Trassk, Logan alias Wolverine alias James Howlett, le mutant le plus dangereux en liberté, se remémore les bribes d'un passé obscur...



En voulant surfer sur la sortie du film X-men origins: Wolverine ( je me retiens de ne pas déverser ma haine sur ce navet immonde qui met en scène mon héros marvel favori), les gars de chez Activision décidèrent d'adapter pour la énième fois une œuvre cinématographique (déjà bancale) sur support vidéo-ludique dans le but non-avoué de ramasser le plus de pognon possible. C'est naturellement que l'éditeur se tourne vers le studio Raven Software, habitué aux productions super-héroïques puisqu'ils avaient commis les 2 X-men legends, jeux médiocres mais proposant un contenu suffisamment étoffé pour ravir tous les fans des mutants. Donc un studio de développeurs plutôt mid-level et un film clairement à chier, on pouvait s'inquiéter un maximum de cette nouvelle adaptation mettant en scène le héros griffu. Et pourtant...

Dès la scène d'ouverture (superbe et bien mis en scène), le ton est donné. Le jeu ne sera pas complétement une adaptation du film même si les skins des personnages seront ceux des acteurs. S'inspirant de la géniale BD du début des années 80 (1981 pour être éxact et si ma mémoire est bonne), Days of the Futur Past, on retrouve un monde complétement dévasté par un apocalypse de feu et de métal dont les sentinelles, ces robots gigantesques qui cherchent à éliminer les mutants, sont responsables. Wolverine, aussi indomptable que l'animal dont il porte le nom (un glouton en vf, allez-y marrez vous...), est l'un des rare survivant. On le voit ici, traqué par des humains en armure futuriste qui auront bien du mal à tenir tête à celui qui se qualifie de "meilleur dans sa catégorie". Le design de Wolverine est d'ailleurs très réussi, on reconnait à peine Hugh Jackman la pleureuse. Le style rappelle les traits de Gabriele del Otto, l'un des meilleurs dessinateurs du moment qui affectionne tout particulièrement Logan. Cheveux longs, sourcils broussailleux et tenue lorgnant vers un style Grundge témoignent d'un Wolverine bien plus crédible que celui du film... Malheureusement, à aucun moment du jeu, vous ne pourrez incarner ce Wolverine ou mettre les pieds dans un tel univers (et pourtant j'ai harcelé Raven Software de nous pondre un DLC). Le jeux reposera sur un principe de flashback sur deux plans. Au premier plan, une aventure du mutant comme on le connait plus ou moins, lancé dans une quête de vengeance sur son vieil ennemi Sabretooth et au second plan, plusieurs niveaux mettant en scène Logan alors qu'il était un mercenaire en Afrique. Si l'aventure type mercenaire se veut assez répétitive (exporer 4 ou 5 niveau tous en Afrique a de quoi lasser), la partie qui met au premier plan notre héros pourvu de son squelette en adamantium est déjà plus intéressante car elle vous permettra, en plus de visiter des lieux varié allant des laboratoires de l'arme X au site de construction du projet sentinelle en passant par un casino de la nouvelle orléans, de croiser quelques têtes connues de l'univers marvel. Malheureusement, nombres de liberté ont été prises les concernant (Wendigo est devenu une arme du projet Arme X, Bolivar trassk est devenu Noir, etc...) surtout dans l'optique de coller au film comme par exemple le cas de Gambit, devenu un Cajun sans charisme ou encore Deadpool, devenu lui juste n'importe quoi... Quoiqu'il en soit la quête de vengeance de Wolverine se laissera suivre sans mauvaise volonté et ce, grâce à un gameplay et une jouabilité bien foutue faisant honneur à son protagoniste.

S'inspirant fortement de l'un des ténor du genre, à savoir God of War, le jeu offre au joueur un nombre de combos aussi conséquent que violents. Wolverine est réputé pour ses accès de rage et pour ne pas faire dans la dentelle et le tout est ici très bien retranscris. les griffes du bougre ne sont pas là pour faire joli et régulièrement, le joueur aura le loisir de décapiter ses adversaires ou encore de les démembrer (les pauvres se retrouvant à terre, tenant leur moignon pour stopper l'hémorragie) ou enfin d'occasionner diverses tortures inavouables. En pratique, cela consiste simplement à presser le bouton de coup fort (par opposition aux coups faibles) au bon moment pour s'assurer d'une jouissive exécution. Ceci est à mettre en adéquation avec la "choppe" qui pourra se résoudre de plusieurs manières selon votre choix (vider les tripes de sa victime, le jeter au loin, etc...). Le décor participera également à la grande tuerie estampillée "Serval" (le nom francophone de Wolverine) et il sera possible de profiter de différents éléments mortels allants des statue pourvue de lances aux générateurs électriques en passant par des bétonneuses... Pas mal certes, mais il manque encore quelque chose pour véritablement imprégner l'identité de Wolverine au tas de polygones qu'on appelle personnage. les développeurs ont alors pensé à attribuer une capacité spéciale au personnage appelée "Fente" (mon dieu, n'importe quoi...) en VF. Cela consiste en vérité à locker un adversaire pour faire bondir Wolverine sur celui-ci est ainsi le tuer d'une façon plus ou moins discrète selon les situations. Idée assez sympathique qui permet de bondir au milieu des troupes ennemies pour y faire un massacre ou au contraire de viser les personnages isolés pour les tuer silencieusement en tablant sur la carte de l'infiltration (possibilité somme toute assez rare dans le jeu). L'idée est bonne et assez bien mise en scène lors de certains passages habilement scripté qui mêlent phases de gameplay et courtes cinématiques dynamiques faîtes avec le moteur du jeu pour mettre en scène les conséquences de vos attaques (Scène du pont suspendu en Afrique, saut sur les hélicoptères en vol,...) mais cette aptitude est trop "optimisé". On a du mal à croire à un wolverine se propulsant, lui et son squelette en adamantium qui doit peser bien lourd, à près d'une centaine de mètres pour faucher un quidam de passage. Autant l'effet n'aurait posé aucun problème s'il s'agissait de Spiderman, mais là le fan tiquera un peu... A ceci s'ajoute 4 techniques spéciales pas vraiment inspirées et trop proche à mon goût de celles disponibles dans les jeux X-men Legends. Les autres aptitudes du héros masqué, sont également assez bien sollicitées notamment lors des phases plateformes où il s'agira de s'agripper aux différents décors à l'aide de ses griffes plus tranchantes que des rasoirs. Enfin, Wolverine se révèlera véritablement une machine à tuer indestructible dans le soft de Raven software et ce grâce à son pouvoir auto-guérisseur. Tous les dommages reçus laisseront des traces (souvent le T-shirt de Logan n'y résistera pas et il faudra finir le niveau torse nu) allant jusqu'à laisser apparaitre le squelette du héros. On pourra alors se délecter en temps réel de la reconstitution des tissus organiques de Wolverine grâce à ce fabuleux pouvoir qui le rend si redoutable. Bien sûr, une fois de plus les développeurs en ont fait des caisses et par moment, on a l'impression de jouer un T-800 tout droit sorti du Terminator de James Cameron tant l'absence de peau sur le squelette du mutant est exagérée... Petite note sympathique pour les allergiques à Hugh Jackman (Moi le premier), il est possible de débloquer 3 costumes supplémentaires (seulement...) qui sont le costumes jaune original, le costume marron de la période du milieu des 80's et enfin la tenue noire toute récente "X-Force". Vous pourrez donc profiter de ces tenues tout au long de l'aventure (un peu moins d'une dizaine d'heures, surtout si vous cherchez tous les items cachés un peu partout) qui ont été travaillées pour avoir un rendu réaliste lorgnant vers un cuir coloré... Le jeu offre son lot d'affrontement avec des ennemis de toutes sortes bien sûr même si certains choix peuvent laisser dubitatifs. En effet, si défourailler du militaire old school en Afrique ou a contrario du militaire next-gen à Alkali Lake est toujours un plaisir et sied bien à l'image sanguinaire qui colle à la peau de Wolverine; si massacrer des armées de robots peut encore passer; il est plus délicat de se voir confronter à d'obscurs monstres à quatre bras jusque sur les toits de la Nouvelle-Orléans ou encore de castagner des clones de Nightcrawler (Diablo en vf) à tout va... Les combats avec les boss restent assez agréables bien qu'un rien répétitif (surtout quand les dits boss deviennent des ennemis récurrents).


Techniquement, le jeu s'en tire plutôt bien. Les graphismes sont plutôt fins sans pour autant sortir du lot. Les décors sont un peu plus vides hormis quelques fonds dans la jungle africaine... Certains choix esthétiques sont pourtant discutables, en particulier les halos de lumières omniprésents lors des techniques spéciales ou lors de certains combos et qui dénaturent la nature violente de ces coups en les rendant pour dès lors moins crédibles... Niveau bande son, rien de formidable du côté de la musique (on oubliera très vite) ou du côté des doubleurs français, en particulier celui de Wolverine dont la voix nasillarde pourra rapidement exaspérer les moins patients. Ceux qui choisiront de passer leur console en langue anglaise pourront profiter des doubleurs du film, et seront surpris de découvrir un Hugh Jackman un peu plus inspiré que dans les films estampillés X-men. En effet, en forçant sa voix et en jouant sur une interprétation plus caricatural du personnage il arrive à un résultat assez crédible même s'il est bien loin de la parfaite performance de Mark Hamill pour Wolverine's Revenge de gamecube/ps2...

Au final, Wolverine est un bon Beat'em all et une adaptation plutôt réussie du personnage de Wolverine. Il est même certain que si Batman: Arkham Asylum n'existait pas il pourrait prétendre au titre de meilleur jeu de super-héros à licence. Malheureusement quelques défauts pèsent lourds dans la balance: une difficulté inexistante, certains boss trop redondants, et malheureusement trop de points communs avec le film surtout sur des éléments médiocre (Gambit, Deadpool...). Cependant, pour contre-balancer tout cela, il offre un gameplay abouti et vraiment fun et un habillage plus que correct... Les fans y trouveront donc réellement leur bonheur et les amateurs de baston ultra-violente également...

Note: 16/20

Note Succès: 4/5

Auteur: Manji

" Je suis le meilleure dans ma partie..." Devise de Wolverine.