30 janvier 2010

MODERN WARFARE 2

Titre: Call of Duty: Modern Warfare 2

Genre: FPS

Date de Sortie: Novembre 2009

Pitch: Suite à de récents attentats et à une mission d'infiltration qui tourne mal, les forces militaires soviétiques prennent pour cible le territoire américain, en particulier Washington D.C qui devient l'objet d'une invasion massive. Alors que les troupes américaines luttent contre l'envahisseur, Soap, membre réputé des forces spéciales britanniques, dirige son équipe pour désamorcer le conflit de l'intérieur...



Voilà donc la trame de fond du maintenant célèbre Modern warfare 2, Best Seller ultime ayant explosé les records de vente de tous les autres supports culturels sur une période donnée, trame de fond souvent comparé à The Rock (?) alors qu'on touche du Doigt le nanard de la fin des années 80, l'Aube Rouge (avec Charlie Sheen et Patrick Swaize) où les Russes envahissaient les U.S.A. Un scénario qui s'inspire, ici, des classiques du genre "espionnage / guerre froide", et repose sur nombre de missions périlleuses, de trahisons et de bravoure patriotique sur fond de menace nucléaire. Un pitch qui colle au final pas mal à la représentation moderne que peut se faire la jeune génération ayant échappé à l'horreur des derniers conflits mondiaux... A l'instar des anciennes version de Call of Duty, l'histoire sera perçue selon deux points de vue, bien différents, à savoir celui des troupes militaires sur place lors de l'invasion, les rangers, et celui des hommes de l'ombre, habitués au missions commando les plus ardues, les SAS Britanniques. Bien sûr, il s'agit d'une astuce scénaristique pour nous montrer des environnements variées tout en restant un temps soit peu crédibles et en laissant croire à une approche de Gameplay résolument différentes (bourrin pour les Rangers, Subtile pour les SAS)... Si ces changements de points de vue sont les bienvenus pour apporter du renouveau au fil du récit, ils sont souvent trop abruptes et ont tendance, non pas à casser le rythme (qui est toujours soutenu dans ce jeu) mais à briser l'implication dans le récit de l'un des groupes qui dès lors apparait comme décousu. Par exemple, lors d'une mission au brésil, l'action est brisée quasiment en pleine fusillade, ce qui peut déranger... Hormis ce détail, le scenario est assez bien foutue avec son lot de "Twist" (et sa fin en suspens) et avec quelques personnages fouillés et à fort potentiel mais pas assez exploités malheureusement.

Mais la vraie force de MW2 vient de la mise en scène de son récit et de la façon dont les développeurs de chez Infinity ward ont bossé leurs scripts ingame. Souvent le joueur se retrouvera plongé sous un déluge de feu, au milieu de tirs nourris et d'explosions qui seront plus là pour l'impliquer dans un "film" à gros budget que pour représenter une menace réelle pour le joueur. De même, chaque chute, chaque corps à corps impliquant des PNJ ou chaque arbre s'effondrant sur votre passage, sera le fruit d'une mise en scène "burnée", certes qui perd de sa superbe lors d'un Newgame +, mais qui reste terriblement efficace dans la catégorie pop-corn à laquelle appartient le soft. A l'instar de ces scripts ponctuels, les environnements seront à chaque fois le témoin d'une identité propre, de part leur design bien sûr (Favellas de Rio, Base dissimulée en haut d'une montagne, Quartier résidentiel de Washington..) mais surtout de par la gestion pertinente des nombreux "figurants" y évoluant avec un naturel déconcertant. Ainsi, lorsque le personnage traversera sa base militaire, il croisera des marines en pleine discussion alors que d'autres s'affaireront à une partie de Basket Ball, lorsque le même personnage traversera les foyers américains envahit par les forces soviétiques, il pourra tomber sur un soldat pillant une cuisine pour se servir une bière ou encore lors d'une patrouille en Irak, le joueur s'amusera de voir ses "collègues" prendre des photos sur leurs portables ou s'offusquera de recevoir des ordures jetées par la populace locale... Toutes ces "cutscenes" ingame permettent à Modern Warfare 2 de remporter la palme du FPS le plus immersif. De plus certaines séquences de jeu offriront une expérience "musclée" de gameplay, comme la fuite sur les toits de Rio, la course en moto-neige après une séquence d'infiltration tout à fait réussie, la fuite dans une ville privée d'électricité... On en prend véritablement plein la gueule si vous me passez l'expression. Tout cela a un prix bien entendu. La campagne solo se bouclera en à peine 6h de jeu et ce quelque soit le niveau de difficulté sélectionné, Infinity ward ayant tiré la difficulté du soft vers le bas (suppression du système de vague d'ennemis infinie que l'on trouvé dans les autres opus par exemple). A l'instar de la fleur de cerisier, le jeu offre donc un spectacle des plus délectable, poussé au paroxysme du "grand guignolesque" (sans connotation péjorative) mais qui arrive trop vite à son terme...

Graphiquement le jeu n'a pas à rougir, et ce malgré l'usage du même moteur graphique que le premier Modern Warfare, et offre sur écran Full HD des personnages fins et bien détaillés et des textures au rendu plus que crédible, parfois proche de la photographie, effet renforcé par l'habile gestion de l'architecture, très fidèle à la réalité, ainsi que du travail sur les arrières plans. Ce réalisme se retrouve bien entendu sur les troupes militaires en présence, et ce qu'elles perdent en charisme, elles le gagnent haut la main en réalisme. On aime ou pas, mais force est de reconnaitre que les développeurs ont fait du bon boulot. Précisons tout de même, pour les plus exigeants de nos lecteurs, que chez les SAS, l'accent a été tout de même bien mis en avant pour renforcer l'apport d 'une personnalité chez ces forces spéciales en particulier le personnage de Ghost qui compte déjà nombre de fans. Au niveau de la bande son, rien à redire non plus, la VF est des plus correcte pour ne pas dire très bonne (même si la V.O compte des pointures comme Bill Murray ou Lance Henrisken...) et les affrontements sont rythmés par une composition signée Hans Zimmer, rien que ça. Niveau ambiance, c'est un pari gagné avec des pnj qui beuglent des ordres à foison, ou appellent à l'aide, les indigènes qui s'expriment dans la langue locale, des explosions qui ont la patate et quelques effets (maintenant classiques) comme le bruit des balles qui fusent ou la surdité liée à une explosion trop proche, tout cela achèvant un tableau déjà bien chargé... (Un petit bémol pour ma part concernant le bruit des armes trop sourd et pas assez caractéristique...)

Niveau Gameplay, encore une fois, rien à redire. Celui de la série des Call of Duty à fait ses preuves depuis longtemps et n'est plus à remettre en question. Très intuitif, il permet au joueur de switcher de la position "debout" à "couché" en un éclair, l'accès à l'inventaire comme aux armes est des plus commode, tout comme le système de visée. La manette répond au doigt et à l'œil et si celle-ci reste moins intuitive qu'une souris et un clavier, force est de constater que l'écart se resserre de plus en plus. Il en va de même pour la conduite des véhicules, classique mais efficace. Les différentes situations qu'offrent le jeu que ce soit du gunfight décérébré ou de l'infiltration sournoise en passant par de la conduite musclée ou de la gestion d'armement lourd via satellite s'enchaine sans temps mort et la jouabilité n'est jamais mise en défaut. Le jeu offre de petites séquences de QTE (rien d'assommant, je rassure les allergiques) et quelques originalité comme la possibilité d'enfoncer des portes ce qui donnera lieu à des ralenti à la Call of Juarez: Bound in Blood (testé précédemment). Bref du lourd, du très lourd, le joueur n'aura vraiment aucun mal à trouver ces marques avec ce gameplay si affuté.


Pas mal de joueurs, après avoir terminé le premier Modern warfare, avait demandé avec insistance la mise en place d'un mode co-opération pour vivre l'aventure à deux (le récit et la profusion de personnage permettant largement cette possibilité en principe). Souhait à demi exhaussé, puisqu'il existe bel et bien un mode Special OPS, qui malheureusement n'offre pas la possibilité de faire la campagne solo en co-op, mais permet de mener des missions à deux (online ou split screen) s'inspirant de scènes clés des deux épisodes de Modern Warfare. Si ces challenges n'offrent pas l'immersion au sein d'une véritable aventure, ils permettent tout de même de proposer des missions reposant sur une gestion intelligentes des gameplay du jeu. Par exemple, l'une de ces missions consistent à rallier un point A à un point B avec un soldat au sol, tandis que le deuxième joueur prend la place d'un artilleur de mitrailleuse lourde fixée à un hélicoptère qui survole le lieu de la mission. Fous rires (entre potes) ou engueulades (entre conjoints) garantis, d'autant que la difficulté de ces missions est plus ardue que celle de la campagne solo. Certaine de ces missions sont jouables en solo mais n'offrent pas le plaisir de celle jouable uniquement en co-op. Ces missions sont assez variées et rallonge la durée de vie du jeu via l'une des expérience les plus agréable qui soit: la co-op. On peut espérer peut-être la mise en place d'une véritable co-op pour le dernier opus de la trilogie Modern warfare...

Mais le vrai atout de Modern Warfare 2 vient de son multi. Le jeu peut en effet se targuer de proposer, à l'heure d'aujourd'hui, le mode multijoueur le mieux foutu du moment. (Peut-être sera-t-il détrôné par son grand Rival Battlefield Bad compagny 2 se voulant plus vaste, ou par Aliens vs Predator, se voulant plus fun et varié) Sur le principe de base, les modes proposés restent classiques comme les indémodables Match à mort en solitaire ou par équipe, les prise d'objectifs ou de zones (à noter qu'on retrouve tous ces modes dans une version Hardcore où les respawn sont interdits, ainsi qu'une version TPS de certains modes qui au final n'est pas très jouable...). Le système d'expérience des ancienne version de Call of Duty est toujours présent et même encore plus abouti. Ainsi, le joueur pourra débloquer des titres et des emblèmes pour customiser sa carte de visite (qui s'affiche lors d'un kill) et ce, en très grand nombre. Inutile donc indispensable. D'un côté plus pratique, la montée de niveau via l'xp (il existe de très nombreuses façon de gagner de l'xp y compris lorsque l'on joue comme un manche) se traduit par le gain d'arme qu'il faudra également utiliser sans relâche pour upgrader ce matériel via de nouveau équipement comme des lance-grenade auxiliaire ou des lunettes de visée plus précises... L'xp permettra également d'obtenir des compétences apportant tel ou tel bonus à son personnage et permettant une approche différente du gameplay, certaines compétences combinées entre elles permettront de s'orienter vers des classes de corps à corps alors que d'autres favoriseront des classes orientées Sniper. Toute ces récompenses (armes et compétences) seront attribuables via la confection d'une classe que le joueur renommera selon son désir et à laquelle il attribuera: une arme de base (nombreuses armes d'épaule disponibles et customisables) ainsi qu'une arme secondaire (allant de l'arme de poing au lance-missile sol-air également customisables), un équipement spécial (grenades, mines...), 3 compétences et enfin une compétence liée à la mort du personnage (bonus de santé à la prochaine ré-apparition, grenade du sacrifice, etc...). Un éditeur assez complet en somme, dont le seul défaut sera l'impossibilité de choisir un Skin pour son personnage, les camps étant distribué aléatoirement à chaque partie... Reste enfin la possibilité d'attribuer à cette classe 3 bonus de Kill streak (comprenez par là des bonus liés a des chaînes de kills). Le joueur déterminera le type de bonus qu'il recevra en fonction de la taille de la série de meurtres qu'il aura commis. Par exemple, on pourra se faire larguer une tourelle automatique au bout de 5 kills alors qu'une bombe nucléaire en demandera 25 ...

Néanmoins, il faut souligner que l'orientation de MW2 vers un côté "casual" (le mot que tout le monde a à la bouche en ce moment) peut poser des problèmes à certains. Ainsi, les maps proposées sont souvent petites et favorisent le kill massif. Lors des death match en solitaire cela a au moins le mérite d'entretenir continuellement l'action. De même que les bonus de Kill streak ont tendance a favorisé 1/ le joueur qui est déjà le meilleur du match, creusant ainsi un fossé entre les joueurs, 2/ la technique dite du camping, que pas mal de jeunes aiment pratiquer et qui consiste à s'accroupir dans un coin de porte sans bouger et d'attendre que quelqu'un passe la porte pour l'abattre. A la limite de l'anti-jeu, cette technique montre pourtant grandement ses faiblesses: les campeurs ne bougeant pas ou peu, on ne se fait pas avoir deux fois par le même olibrius. Cette technique tant également à discréditer l'image du bon sniper polyvalent mais c'est un autre problème. A mes yeux, le plus gros problème de cette technique reste le manque de fair play et de dignité... Enfin, l'énorme popularité du soft a tendance a jouer contre lui puisqu'il rameute énormément de pré-ado (pourtant le jeu est interdit au moins de 18 ans) souvent adepte de l'anti-jeu et du hurlement strident de colère. (attention ceci n'est pas une généralité)

Au final, Call of Duty: Modern Warfare 2 se révèle comme un incontournable du FPS "moderne", offrant une expérience de jeu en solo certes courte mais intense car superbement mis en scène, et une expérience Multi obligatoire pour tous les fans d'affrontements en ligne, la popularité de celui-ci faisant que les temps d'attentes sont quasi inexistants et que lors d'une déconnexion de l'hôte, la partie reprend quasiment directement sur un autre hôte. On regretteras l'absence d'un mode Zombie qui avait fait ses preuves sur le COD: World at War mais on se réjouira du challenge offert par le mode Special OPS.

Note: 18/20

Note Succès: 4/5

Auteur: Manji.

- Être dans les Marines, c'est comme des Vacances à la ferme.! Chaque repas est un Banquet! Chaque Fin de Mois, on est Millionnaire! (Sergent Apone dans Aliens, le retour.)


2 commentaires:

  1. Ce test est plus long que la campagne du jeu. Mais bon, c'est injuste d'attaquer ce jeu sur sa durée de vie, rappelons qu'a l'époque bénie de la Super Nintendo / Megadrive on payait des jeux aussi chers que maintenant, qui duraient parfois moins de 2 heures, et on ne faisait pas la gueule. Il en faut des jeux courts, à la longue je trouve moins agréable qu'avant le fait de passer des dizaines d'heures sur le meme jeu. Et puis Modern Warfare n'est pas si court si on part du principe que le(bon)multi peut tenir les chasseurs de trésors pendant très très longtemps.
    Ah oui, petit truc génant dans Call of duty, ça manque de monstres, d'aliens, enfin de fantaisie, quoi, mais c'est le style qui le veut, cependant on en est au 6eme épisode, et c'est un peu toujours la meme chose, la seconde GM a bien été essorée, la guerre moderne au bout d'un moment ca va tourner en rond et ils vont pas pouvoir surenchérir à l'infinie (ty Wards).

    Pour finir, le jeu a explosé les ventes, c'est bien, on va pas se laisser emmerder par des putains de russes quand meme.

    Julos

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  2. Certes, néanmoins pour ma part je pense que 10 heures est une bonne moyenne. Car payer un jeu 70 euros, alors que certains joueurs s'orientent vers le solo principalement, c'est une pilule difficile à avaler. Bon Call of Duty MW 2 est résolument orienté Multi donc il est vrai que le problème n'est pas un gros point noir (d'ailleurs je n'en ai pas tenu compte pour la note). Enfin, ton exemple des jeux plus anciens se tient mais les jeux auquels tu penses relève du genre Arcade Game (shoot, beat'em all, jeux de baston, etc... Très répandus alors) car des fps comme Doom, Marathon, Aliens Trilogy duraient bien plus longtemps que ceux d'aujourd'hui. Mais au final, je pense que c'est bel et bien le "multi" qui s'est démocratisé qui a fait baissé la durée des solo. Quand on voit un superbe jeux comme Dead Space qui dure une douzaine d'heure (ce qui ne te déranges pas pour lui ^^ ) qui va se voir attribuer un mode multi (assez hors de propos) dans le deuxième épisode, j'ai un peu peur que cela se répercute sur le solo. De même un sublime jeu comme Bioshock est l'un de ses rares jeux dont le solo se suffit à lui même et offre donc une expérience maintenant trop rare pour les vieux loups solitaires. A quand le retour des jeux uniquement solo? Le vrai mal du siècle: le multi?

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