28 octobre 2009

BORDERLANDS

Titre: Borderlands

Genre: Shoot 'n Loot (Sorte d'habile mélange entre FPS et Hack 'n Slash)

Date de Sortie: Octobre 2009

Pitch: Un groupe de chasseurs de primes et de trésors débarquent sur la planète Minière Pandora, trou du cul de l'univers, suite à l'annonce faîte par la scientifique Patricia Tannis de la découverte d'un fabuleux trésor Extra-terrestre.






Ce test se voulant plus long qu'à l'accoutumée, (définir le nouveau genre de jeu qu'est Borderlands, revenir sur un historique, etc...) je posterais quelques photos pour aerer le tout.

Je m'étais promis de finir le jeu avant d'en faire le test sur ce blog, mais le coup de coeur est tel que je ne peux me retenir plus longtemps. Avant toute chose, il va falloir définir Borderlands en tant que genre à proprement parlé car les devellopeurs (Gearbox) ont reussi à créer un nouveau style de jeu, une nouvelle expérience à dire vrai. (et nous sommes loin des allégations de Peter Molineux cette fois!) Si comme moi vous êtes un gamer de la préhistoire, vous vous êtes faits les dents sur des softs réputés comme Diablo, Champions of Norrath, etc... dont l'interet ne venait pas d'un scénario alambiqué mais bel et bien d'une recherche perpétuelle de puissance via les points d'xp et l'equipement. LE genre vidéo-ludique pour "Gros Bill" était né: le Hack 'n Slash, véritable exultoire qui captivait ses joueurs par une recherche assidue d'artefact toujours plus puissants les uns que les autres, faisant de l'avatar du joueur un rouleau compresseur redoutable mais qui trouvait toujours face à lui des hordes de monstres errants rassemblés en syndic redoutables... Le genre se démocratisa rapidement et donna naissance à quelques emules proches du beat'em all sans pour autant conserver l'addiction des HnS purs et durs...

Avec l'essort d'internet, un nouveau genre se démocratisa, à tort appellé MMORPG (Dark age of camelot, Ryzom, World of Warcraft, Age of Conan,...). les jeux ainsi qualifiés se voulaient proches des JDR vidéo-ludiques ( la série des Elders Scrolls) inspirés eux-même de l'expérience papier du JDR mais au final étaient plus proche des Hack 'n Slash. En effet, la quête principale était basique voir inexistante pour la plupart des MMORPG et le joueur se contentait d'un nombre invraissemblable de quêtes secondaires pour looter (trouver) du matos toujours plus puissant au fil d'une progression grâce aux points d'XP. Du hack 'n Slash nous venait également les arbres de talents, où le joueur repartissait des points pour se creer une spécialisation (bien moins poussée que dans un JDR) au sein de sa classe. Bref les MMORPG aurait du s'appeller des MMOHNS... Il y a quelques années, le papa d'ultima online a voulu bouleversé le monde des MMO avec son jeu Tabula rasa qui misait sur une expérience FPS du MMO. Le jeu fut un echec due à plusieurs maladresses, à un esprit pas assez "loot" et à un univers au final peu vendeur pour la nouvelle génération nourrie au sein de l'heroic fantaisie pour gonzesses... Hellgate London, autre soft autre temps, remit le HNS en solitaire au gout du jour tout en le transposant dans un univers horrifico-futuriste, un nouvelle echec... Mais il est à parier que la venue de Diablo 3 va ranimer l'interet des joueurs pour le HNS... A moins que cela ne soit déja fait grâce à Borderlands...
En effet, s'inspirant de tous ces jeux précédement cités, gearbox a reussi le pari insensé d'offrir une nouvelle dimension au monde du FPS. Borderlands est qualifié de fusion entre le FPS et le RPG : le RPS, que l'on peut traduire par Role Playing Shooter par les devellopeurs eux-mêmes et pourtant ceux-ci sont dans l'erreur. Ce titre corespondrait plus à un jeu comme Fallout 3 (qui propose des quêtes complexe, des choix multiples, la possibilité d'entreprendre le soft sous divers points de vue ethique,etc...). Aussi reprendrais-je donc l'expression trouvée sur un forum de JV.com et que je trouve fort à propos: Shoot 'n Loot (Tirer et ramasser) petit frère de nos hack 'n Slash traditionnels. Pourquoi cette insolence qui me pousse à contredire les créateurs du jeu? Analysons un peu le contenu de Borderlands. La quête principale (ou plutôt le fil conducteur) repose sur un scénario relativement convenu et qui ne brille ni par son originalité ni par la façon dont il est mis en scène; le joueur passera la majeure partie de son temps à mener des quêtes secondaires plus ou moins rattachés à la quête principale (certaines consistent à retrouver des journaux audios de patricia tannis ou même de travailler pour elle alors que la plupart consistera surtout à aider la populace locale) dont la carotte sera bien sûr une arme toujours plus forte, de l'argent à foison et par dessus tout de l'xp. Ces quêtes secondaires seront, la plupart du temps, relativement banales et propre au genre du HnS (Tuer un nombre donné de Mobs [monstres], Trouver les differentes parties d'une arme, etc...), très nombreuses (bien plus que dans fallout 3 par exemple) et pretexte à l'exploration d'une map véritablement immense, divisée en grands secteurs où regneront créatures locales et psychopathes à la Mad Max... On se procurera ces quêtes auprès des differents pnj ou tableaux de primes que l'on trouvera dans les coins sécurisé de Pandora (bien qu'il me soit arrivé avec mon partenaire Juloss de voir des punks débarquer en ville...)

Pour explorer ce vaste univers à l'inspiration post-apocalyptique, le joueur aura le choix parmis les 4 classes éprouvés au sein des differents HNS médieval fantastique à savoir le Barbare, le guerrier, le mago et le chasseur renommé pour l'occasion : Brick, le soldat, la sirène et le sniper. Chacune de ses classes faiblement personnifiable graphiquement (changement de certaine couleur, HnS bonjour!) se déclineront en 3 sous classes grâce à un arbre de talent tout comme dans... un Hack 'n Slash! (martelage...) Ainsi le guerrier pourra, par exemple, se spécialiser en Soin, en defense ou en attaque alors que brick pourra, lui, donner naissance à un berserk, un "Tank" ou un spécialiste des explosifs... libre au joueur de repartir ses points pour faire de son personnage un être ou spécialisé ou polyvalent. Bien sûr chaque classe possède un "pouvoir spécial" qui lui est propre comme la tourelle de tir pour le soldat ou le faucon agressif du sniper. Niveau équipement, le joueur ne sera pas en reste. Comme dans tout bon HNS l'equipement looté est générer aléatoirement (hormis celui des quêtes) et on parle pour Borderlands de plus de 550 000 armes differentes (bien sûr on retrouvera des redites au niveau physique des armes, phénomène propre à ce genre de jeu) . Celles-ci proposent differentes compétences (dégats, precision, cadence, pouvoirs élémentaires donnant naissance à des armes à la Metroid et enfin bonus de stats) qui s'adapteront à differentes classes; le joueur choisissant de privilegier telle ou telle arme selon ces goûts. Chaque arme est classée par type (pistolet, revolver, fusil à pompe, snipe, etc...) et par marque de fabricant (les fabricants se spécialisent dans des domaines comme les dégats ou la precision) le tout étant bien sûr visuellement représenté par des tableaux à la fois clairs et complets et on prendra vite un malin plaisir à faire ses choix d'équipement... Aux armes on peut associer des boucliers energétiques aux resistances diverses, des mods de grenades farfelues (la grenade à soin, adhésive, téléportée ou encore en "pluie") et des artefacts de classes et de pouvoirs. Les premiers augmentent certaines compétences alors que les autres donnent des bonus aux pouvoirs personnels de chaque classes...







Le monde proposé est un univers post-apocalyptique, plus aride et crade que celui des Fallout, Pandora étant une sorte de casse planétaire où était envoyé des detenus pour faire office de mineurs. Ceux-ci se sont bien sûr vite rebellé et ont formé des groupes de psychopathes mené par des tyrans au look proche de méchant de Hokuto no Ken ou de mad max! Le game design est d'ailleurs une véritable merveille que ce soit au niveau des personnages comme des décors. Les devellopeurs ont choisi le cell shading comme rendu graphique apportant une touche véritablement rafraichissante dans ce monde de fps au réalisme toujours plus présent. Bien que divisant la communauté des joueurs le pari est assez réussi et le rendu pas du tout cartoonesque, rappelant au contraire les BD des vieux magazines Metal Hurlant aux univers crades et désolés. (on soulignera que le magnifique moteur Unreal Engine 3 est à l'oeuvre avec ces eternelles petite latence dans l'affichage des détails sur les textures) Les personnages humanoides hostiles sont un délice, des punks aux masques de hockey futuristes, aux brutes possédant des membres atrofiés en passant par les nains aux voix perverses ou les gardes militaires de la lance écarlates et cotoient un bestiaire répugnant comprenant des hybrides de chiens et d'insectes, des limaces sauteuses, des Mothra (oui oui) ou encore des créatures sorties de starship troopers. On regrettera cependant le manque de diversité des ennemis, que l'on retrouvera cloné à des niveaux differents au fil des zones. L'I.A est correcte pour un jeu de ce genre (j'entends un Shoot 'n Loot), les créatures sauvages vous chargeront stupidement alors que les psychos se mettront tantôt à couvert, tantôt se jetteront sur vous...

Bien qu'offrant des environements ayant tendance à se répéter (sauf quelques exceptions réellement inatendues mais chut) , la planète étant une sorte de desert rocailleux, les lieux visités offriront tout de même leur part d'originalités et certains seront même fabuleusement designé comme le repaire de Punk de Sledge, les champs d'eoliennes, les docs sur une mer de vase, le bidon-ville de New Haven, ou encore le canyon de Krom et ses ponts suspendues... On regrettera pourtant que ce monde si riche en décors flatteurs pour la rétine et l'imagination soit aussi peu peuplés au niveau des pnj amicaux qui bénéficie rarement de lignes de texte. (oui je sais, il fallait si attendre avec un descendant de Diablo et son village unique où cinq pelos vivent mais bon) Bien sûr des qu'on arrive dans la première véritable ville (new Haven) on croise pas mal de pnj mais ceux-ci nous ignorent royalement, ce qui est un peu dommage tout comme le fait que certains sont tout bonnement des clones! On aprecieras pourtant le design des principaux, du docteur boucher au brassard d'un rouge évocateur, à la chef de sécurité dont la moitié du visage n'est que chair brulé en passant par le débonnaire chauffeur de bus aux nombreuses sucursales de vente d'armes... Un autre défaut mineur et le fait que pour acheter ou vendre des armes, l'on passe uniquement par des sortes de distributeurs. C'est certes un détails qui se justifie d'autant plus que nous sommes dans le futur mais j'ai toujours eu une affection pour les crasseux toujours pret à arnaquer...

Venons-en au gameplay. Une des grosses angoisses de la part des joueurs était de se trouver face à un jeu mou et sans saveur. Il n'en est rien. S'inspirant (pour ne pas dire copiant) d'un des ténor du genre (call of Duty), le soft se prend en main rapidement, les commandes répondant aux doigts et à l'oeil, configurée pour une éfficacité optimale. les affrontements sont donc nerveux, on se planque et on snipe (si on a la chance d'avoir un flingue avec une lunette) assez facilement. Si, par malheur, le joueur venait à passer l'arme à gauche, les devellopeurs ont eut la judicieuse idée du "sauve ta peau!" : une fois votre jauge de vie à zero, votre avatar pose un genou à terre et dans un laps de temps relativement court doit éliminer une cible pour regagner de la vie et ainsi reprendre la partie. La difficulté du soft en prends un coup mais c'est telement fun de se relever comme un daron! La gestion du personnage se fait à travers differentes fenètres accessible par le biais du bouton "select" de façon simple et rapide. Les "marchands" proposeront du matos qui se renouvellera régulièrement tout en offrant à chaque fois un" objet du jour" souvent très puissant et hors de prix et il nous sera possible dans ces magasins de comparer, revendre ou au contraire racheter notre propre matos... Limité dans notre inventaire au début du jeu, les aller-retours seront fréquents pour ceux qui ne voudornt pas voir de l'equipement potentielement revendable disparaitre sur le sol. Par la suite et au fil des quêtes, le joueur pourra équiper son sac à dos de mods d'emplacements permettant une plus grande capacité. De même, au début de l'aventure le joueur ne pourra switcher rapidement qu'entre deux armes avant de gagner des emplacements pour switcher jusqu'à 4 armes de son choix... Nous l'avons vu plus haut, la map est immense et la parcourir à pieds peut-être rébarbatifs pour certains, aussi les gars de Gearbox ont-ils mis des garages où les joueurs peuvent prendre place à bords de petits bolides (surmontés de tourelle de tir tout de même) et ce, gratuitement! Indispensable lors des va et viens dans des maps plus ou moins désertes, c'est avec cet element indispensable que gearbox commet une maladresse. S'inspirant de la maniabilité old school de jeux qui avaient proposé ce genre de moyen de locomotion dans des fps (halo par exemple) il faudra un long moment d'adaptation pour savoir manier confortablement un véhicule. (pour moi il m'a fallut arriver à environ 10 heures de jeu pour le manier vraiment correctement et avoir le succès de la course automobile) d'autant plus que les décors de borderlands n'étant absolument pas destructible (est-ce du à l'usage du cell shading ou un choix de Gearbox, en tout cas c'est un gros points noir...) il est parfois honteux de voir sa voiture stoppé brutalement par un panneau ou une petite rembarde... heureusement que le joueur aura un "lock" à disposition pour bloquer sa tourelle sur les enemis eux aussi motorisé! C'est une erreur relativement dommage même si elle se gomme avec l'experience.




Déjà très plaisant seul, bordeland se veut un titre qui mise beaucoup sur le multi-joueur. Ayant la chance que mon comparse Juloss ait choisi de prendre ce jeu pour jouer en partie avec moi, cela me permet d'aborder de façon exhaustive le gameplay à plusieurs. Pour commencer, aucun problème de connexion ne fit son apparition et c'est assez rare pour être souligné, pas de déco ni de lag... A deux la difficulté du jeu est revu à la hausse et ce n'est pas un mal car le jeu en solo est relativement facile lorsque l'on s'échine à faire toutes les quêtes. je conseille fortement de jouer avec un ami car les loot étant libres, les risques de se faire chipper une arme sont assez grands. Entre amis, pas de soucis l'entre aide est naturellement de rigeur comme les crises de stress face à de redoutables ennemis et on fonce souvent sur son compagnon tombé au combat (à deux il est en effet possible de relever son compagnon). Il est aussi agréable de monter à deux en voiture se repartissant ainsi efficacement les taches (bon... certes Juloss et Moi avons crashé nos voiture l'une sur l'autre...) tout comme en baston où ont se repartira intelligement au cours de stratégies souvent hasardeuses! Les plus agressifs pourront soit affronter leur petit potes lors de duels improvisé ou faire des match en arènes...

Bref en résumé, Borderlands est un jeu d'un nouveau genre, le shoot 'n loot, bénéficiant d'un univers post apo merveilleusement retranscris par un cell-shading qui confère au soft une touche de comics underground où un type encagoulé de cuir utilisera un fusil sniper jaune fluo épaulé par son ami de 2 m 50 hurlant dans une rage ininterrompue et rouant de coups des nains et des punks arborant 9 orteils et trois testicules (véridique). Un fps rock 'n roll, à la durée de vie colossale (25-30 heure pour le finir dans le parcours n°1, sachant qu'après le joueur à accès au parcours n°2 avec des enemis réhaussés... 50 heure pour monter un perso à fond donc...) et au principe addictif... La jacquette du jeu transpire d'ailleurs de cet esprit si décalé qui fait de ce jeu que personne n'attendait vraiment une tuerie...

Une extension bourrée de Zombies est déjà en route ainsi qu'une autre mettant en scène une arène déjantée...

Note: 18/20
Note Succès: 5/5
Auteur: Manji

" I remember the Road warrior... The man we call...Max." Narrateur, Mad Max 2.


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