28 juin 2011

DUKE NUKEM FOREVER

Titre: Duke Nukem Forever

Genre: FPS qui en a dans le Paquet... Il le dit lui-même!

Date de Sortie: Juin 1998 2011

Pitch: 12 ans après les évènements ayant eu lieux dans Duke Nukem 3D, les belliqueux Aliens reviennent sur Terre histoire de se venger et, à l'occasion, de s'emparer de toutes les filles sexy de la planètes afin de les inséminer et en faire ainsi des mères porteuses pour une futur génération de créatures aussi monstrueuses que promptes à la destruction (encore!). Mais Duke ne l'entend pas de cette oreille et, bravant les recommandations du président des Etats-Unis, va partir une nouvelle fois en croisade contre les aliens...



Ce test concerne la version Console, la version PC a pour elle d'être plus jolie graphiquement et de bénéficier d'une communauté de moddeurs qui sauront, assurément, transcender le jeu original.

Se coltinant la réputation justifiée de plus grand vaporwave de l'histoire du jeu-vidéo, Duke Nukem Forever nous arrive enfin après une annonce officielle en 1998... Dire que le loustic était attendu est un euphémisme...  Les studios de développement se sont succédés pour gérer un projet dont plus personne ne semblait vouloir assumer la conception. On pourrait citer 3D Realms ou Pyrannah Games qui laissèrent la place à Gearbox (Borderlands, HL-Opposing Force)... D'ailleurs les ventes témoignent de l'attente des fans qui ont répondu présents et ce en dépit des retours on ne peut plus négatifs de la presse spécialisée. Après coup, la communauté "gamer" s'entre-déchire et les uns n'ont de cesse de crier "Vive le Roi" alors que d'autres, plus résignés, pleurent déjà la mort d'une licence qui serait restée trop longtemps hors du circuit vidéo-ludique...
Il faut comprendre une chose avec ce Duke Nukem Forever, c'est que jamais un jeu n'aura aussi bien porté son nom. Vous vous attendez sûrement à ce que je ponctue mon test d'une laborieuse figure de style disséminée ça et là pour évoquer la longue attente suscitée par ce vaporware, et bien non! Si je dis que ce jeu porte bien son nom, cela n'est pas anodin. En effet, il suffit de jouer quelques heures au jeu pour se rendre compte que ce Duke Nukem Forever doit être compris comme une expression telle "Duke Nukem Rules" ou "Duke Nukem Rocks". (Allez ne faîtes pas semblant de ne pas comprendre. N'avez vous jamais lu sur des forums ou sur le net des messages tels "Char Aznable Forever" ou encore "Juza Forever"?) Ce jeu, c'est une mise en avant du personnage principal ainsi que toute son iconographie qui en découle. Le jeu est à prendre comme une ode à un personnage, un univers et cela va passer par un matraquage systématique: le "King" est grand, le "King" est partout. Des affiches aux figurines en passant par quelques statues improbables, attractions diverses, sextoys estampillés Duke, fans hystériques, Duke-Dome, Duke-Burger ou même un musée dédié à la gloire du Duke, tout est fait pour rappeler au joueur qu'il est en présence d'un jeu à la gloire d'une figure majeure du jeux vidéo du milieu des années 90. Oh, vous voulez peut-être entendre parler du scénario du jeu. Allons... Celui-ci tient, il est vrai sur un timbre-poste (mais là n'est absolument pas le problème), et on pourra regretter qu'il ne soit pas vraiment bien articulé autour du périple de Duke, les scènes et les lieux se succédant de façon pas forcément pertinente ou logique. Le jeu s'affirme dans la modernité (nous verrons pourquoi plus tard) mais accuse un défaut de narration propre à son ancêtre de 1996. Ce n'est pas vrai sur l'ensemble du jeu mais c'est un petit leitmotiv pas forcément agaçant mais qui peut apparaître comme frustrant. La raison est simple à déterminer, le studio Gearbox a surtout cherché à recoller certains morceaux (L'ami Garth me dit que c'est pareil pour Les 10 Tigres de Kwantung de Chang Cheh) les uns avec les autres. Par ailleurs quand le jeu prend le temps de raconter une histoire et de plonger le joueur dans l'univers du King, il le fait tantôt bien tantôt maladroitement. Ainsi l'ouverture du jeu est une réussite incroyablement cynique doublée d'une mise en abîme formidable qui implique un audacieux jeu sexuel oral avec deux clones des Jumelles Holsen. A contrario, certains passages "immersifs" apparaissent longuets pour ne pas dire inintéressants, surtout si on s'affranchit de l'adulation que l'on porte (ou pas) au personnage principal. Le mauvais goût caractéristique de la saga est donc bien présent et Duke Nukem apparait plus virulent que jamais dans ce jeu. Tout au long de son périple à travers les Etats-Unis (Villes ravagées, Casinos de Las Vegas, Réseaux Aliens Souterrains, Barage Hydraulique, Villes Fantômes dans les grandes rocheuses...) le personnage va nous faire profiter de sa bonhommie illustrée par quelques bon mots et une attitude nonchalante (je n'ai pas osé mettre le mot "beaufitude" même si, quelque part c'est bien de ça dont il s'agit... Une beaufitude un rien attachante un peu comme celle de Jack Burton). Pourtant dès le début du jeu, on pouvait craindre le pire. Ramasser des déjections humaines au fond des toilettes ne devrait même pas être envisageable et d'ailleurs Duke est lui-même choqué par ce mauvais goût. On pourra être également dérangé par un détail plus subtile, comme celui de voir Duke lever la lunette des toilettes avant d'uriner et la rabattre poliment une fois sa besogne accomplie. Mais tout cela est rapidement balayé par le nombres phénoménale de jeux de mots et de références (surtout cinématographiques) dont le jeu foisonne. Certes, il s'agit d'un plaisir propre au  nombrilisme mais cela flatte toujours l'ego ( d'ailleurs on en parlera plus tard de l'ego...) de reconnaître tel ou tel clin d'œil. Et quelque part c'est aussi ça qui fonctionne le plus dans DNF, une ballade qui confronte deux cultures de masse, d'un côté une culture à grande échelle, celle du peuple américain et celle de son espace géographique (Las Vegas, La Région des Grand Canyons, Les grandes chaînes de restauration rapide, etc...) de l'autre une sous-culture qui n'hésite pas à s'affirmer en tant que telle allant du film d'action de série B aux jeux vidéos des années 80 à nos jours tout en passant par une dose importante d'auto-referencialité (et oui, souvenez-vous, c'est Duke Nukem Forever!). Cela donne un détournement savoureux qui, s'il ne plongera pas le joueur dans une hilarité inépuisable, aura le mérite de divertir le joueur et de le confronter à quelques données assez rares dans les FPS de ces dernières années: l'humour, l'auto dérision et une balade avec le sale gosse le plus  dangereux de l'univers vidéo-ludique... Ceux qui viendront à bout de l'aventure principale (environ une douzaine d'heure) pourront profiter de quelques bonus sympathiques comme un sound test exhaustif des répliques de Duke Nukem, de vidéos présentant les différents trailers sortis de 1998 à 2011, d'une time line présentant les étapes de la conception chaotique du projet ainsi que de quelques cheats plus ou moins utiles... Du côté du design, les monstres ont subit un relooking (comme pour Doom 3) pour les rendre plus "uniformes" et "réalistes". On retrouve toujours leur spécificité, bien entendu mais quelques variantes (comme les couleurs bien moins farfelues que celle de Duke Nukem 3D ) pourront en attrister plus d'un. Les aliens reptilo-félins bien connus des fans perdent beaucoup en charisme, jusqu'à en devenir anodins... Idem pour leurs cousin bondissants. Du côté des porcoflics, par contre, on retrouve quelques idées plutôt sympathiques comme les berserkers vêtu de haillons et qui apparaissent comme le pendant orienté corps à corps des traditionnels porco-flics en armure. Les octobrains apparaissent plus menaçants que jamais alors que les "BattleLords" ont abusé des hormones de croissance. Un casting plus dans l'air du temps  (si on veut) mais avec un peu moins de personnalité. Mention spéciale cependant aux parasites s'apparentant plus ou moins à des organes sexuel masculin et qui n'hésitent pas à nous cracher leur redoutable semence au visage! Du côté des armes, par contre, on reste dans quelque chose de très proche du design original (exception faîte du rayon réducteur) et le nouveau matériel reste dans cet esprit avec des gatling laser et des missiles à têtes chercheuses dont les effets bleutés rappelleront les explosions de la saga Halo... (sans la maestria graphiques)


Ceux qui s'attendait à un gameplay très old-school seront déçus. Horriblement déçu même. Cherchant à s'accrocher à une dynamique moderne tout en tirant derrière lui quelques valises issues d'un autre âge,  Duke Nukem Forever se présente avant tout comme un FPS de type couloir comme Doom 3 avant lui (pas un défaut en soi). Il s'agit donc d'oublier le formidable level design de l'opus de 1996 pour se laisser guider dans une aventure plus scriptée. Si les scripts ne sont pas vraiment du niveau de ce qui se fait chez les champions du genre, ils font leur office et l'aventure devra être savourer comme elle se présente, c'est à dire exempte des nombreux passages secrets propres à l'opus précédent. Ce manque cruel d'exploration se traduira d'ailleurs par la disparition de l'emblématique Jet Pack. Ce qui nous amène d'ailleurs à évoquer l'inventaire du personnage qui est, pour  ma part, l'un des plus gros points noirs du jeu. Désormais Duke Nukem n'aura accès qu'à seulement deux armes. Pour un jeu qui mise sur le "fun", c'est peu. Il faudra donc en changer régulièrement si vous voulez essayer certaines armes saugrenues et propre à l'univers décalé du jeu quitte à abandonner votre précieux fusil à pompe ou votre sulfateuse adorée. Bien sûr le level design permet souvent de "ramasser" l'arme idéale en fonction de telle ou telle situation mais on aimerait pouvoir profiter du lance-missile en permanence sans avoir à sacrifier une autre arme. Les fans de la saga originale seront heureux de retrouver des classiques (une dizaine d'arme assez différentes) comme le Shrinker qui permet de rétrécir l'ennemi pour mieux l'écraser ou le dévastator, une sorte de double mitrailleuse à missiles! Les développeurs on eu la bonne idée d'attribuer des touches spécifiques aux "pipe bomb" (mine à déclencher) et aux mines laser (mines de proximité) ce qui rend leur usage bien plus intuituif et agréable, les refaisant passer au premier plan (on pouvait les bouder dans l'opus Duke Nukem 3D du fait qu'il fallait les sélectionner en tant qu'arme à part entière)... Niveau gadget on ne retrouvera que 4 emplacements bien définis pour les objets suivants: Les lunettes de soleil qui font office de vision nocturne, les stéroïdes qui permettent de se transformer en véritable machine à tuer au Corps à Corps, la canette de bière qui permet, au prix d'une visibilité réduite et de nombreuses éructations peu gracieuses, d'encaisser bien plus de dommages qu'à l'accoutumée et enfin, le plus réussi, l'Holoduke. Celui-ci, bien plus "vivant" (et efficace) qu'auparavant, n'aura de cesse de mitrailler virtuellement l'ennemi (le vrai Duke devient Invisible) tout en lâchant des références humoristiques à la face des adversaires déconcertés. On retiendra forcément la référence issue de Total recall: "AH AH AH!!! Vous croyez que je suis le vrai Duke Nukem? Gagné!" ... Si le jeu apparait comme linéaire, il faudra mettre en avant le fait que le jeu renoue avec une notion disparue depuis quelques années, du moins des côtés des FPS: L'interactivité. Et s'il faudrait retenir quelque chose (de positif) du gameplay de ce DNF, c'est bien cela. Les niveaux fourmillent de petits détails plus ou moins amusants à déclencher. On pourrait retenir par exemple les toilettes à utiliser, le billards, le flipper, les altères à soulever, les sex-toys à observer, la possibilité de laisser une jeune femme attentionnée s'occuper du personnage dans les toilettes-hommes à travers le trou fait dans une cloison ou encore la possibilité de "palper" des seins extra-terrestres aussi siliconés que généreux en lait... Mais là où les développeurs ont frisé le génie, c'est en associant ces activités à la barre de vie du personnage, génialement rebaptisé "barre d'ego" et qui permet au joueur d'encaisser plus de dommages. Par exemple, un personnage ayant pris le temps de se complimenter en se regardant dans la glace gagnera quelques points d'ego supplémentaires. Et cela n'est pas négligeable car, cherchant toujours à se placer dans l'air du temps, DNF laisse tomber les trousses de soins et autres Medkits (pourtant assumé dans le formidable Halo Reach) et choisit d epriviligier une barre de santé (la barre d'ego donc) qui se remplit automatiquement si le personnage ne subit aucun dommage. La difficulté en prend peut-être un petit coup au passage mais c'est surtout du côté du rythme que le jeu souffre de cette "nouveauté". En effet, les vagues d'ennemis sont assez réduites (hormis quelques top rares passages comme la scène fort sympathique à la Réglements de Compte à O.K Corral dans la ville fantôme ) et on aurait apprécier des affrontements laissant moins de temps morts à l'action... Pour rompre également avec la monotonie, le jeu distille quelques phases de véhicules bien plus maniable que ce que prétends Pixel Pirate (un adepte de la calomnie dans plus d'un test...) et qui se révèlent assez fun (l'autoroute!) dans l'ensemble et qui plus est assez bien justifiées dans la narration. Une autre variante, un peu plus maladroite, est celle des passages où le personnage est rétréci. S'ils sont un peu trop récurrents, on retiendra pourtant deux passages délicieusement délirants: le passage en voiture télécommandée (juste après la remarque salace d'une femme abordant un T-Shirt "GOT MILF !") et surtout le passages dans les cuisines du Duke-Burger...


Niveau Multi-joueur, le soft assume totalement son esprit Old-School pour le plus grand plaisirs des joueurs qui ont connu une époque où s'affronter entre potes voulait dire s'amuser et non assurer un ratio redoutable sous peine d ene plus pouvoir se regarder dans la glace. On oublie la notion d'équilibrage ou de level design sur lesquels des développeurs se seraient creusé les méninges pendant des décennies ( non je ne ferais pas de blagues, j'ai dit...). Une fois de plus, ce qui prime c'est le fun (mention spéciale au niveau Hollywood Holocaust). Ainsi une partie de DNF en multi ressemble à un vaste charivari à base de roquettes fusant dans tous le sens, de pièges laser et de Duke Nukem miniatures cherchant à éviter les pieds furieux de leurs agressifs frangins. Car oui, en Multi, tout le monde est Duke Nukem. C'est un jeu à sa gloire vous vous souvenez? Pour se différencier, les joueurs pourront choisir 1/ la couleur du "Marcel" (un mot bien plus redoutable que débardeur), 2/ son "couvre-chef" qui va de la coiffure traditionnelle à la casquette à binouzes en passant par le casque de Samurai, la coiffe indienne, j'en passe et des meilleurs, 3/ Les lunettes de soleils, de la paire "Disco" à la paire futuriste tout droit sortie de Retour vers le Futur 2 en passant par des lunettes d'avaiateurs, etc... et enfin 4/ le modèle de débardeur du Duke. Pour se faire il faudra réaliser des défis consultable à loisir dans le menu du jeu. La prise de niveau (et oui, il y a de l'XP) ne se traduira pas par un accès à des armes qui pourrait déséquilibré la donne mais par l'acquisition d'objets d'art qu'il faudra placé dans votre manoir allant des photos de Duke Nukem aux Statues de femmes dévêtues en passant par divers accessoires dont les plus intéressants restent les "babes" dociles et aguicheuse (cf la toute dernière image du test pour un exemple). Vous pourrez vous promenez à loisir dans votre manoir et ainsi profiter à volonté de vos acquisitions. Au niveau des modes de jeu, s'il ne nous en est pas proposé beaucoup (4 au total), l'un d'eux est de toute façon tellement jouissif qu'il en éclipse tous les autres: le Capture the... Babe! Ainsi il s'agira dans ce mode de jeu en équipe d'aller s'emparer de la "bimbo" du camp ennemie et de la rapporter chez soi en la flanquant sur son épaule et en fonçant sur le champ de bataille armé d'un simple Derringer! Mais attention contrairement à ce qu'elle laisse entendre (une histoire de doigt bien placé...) la jeune femme n'est pas d'accord! Celle-ci tentera de ralentir le joueur régulièrement en obstruant son champ de vision à l'aide d'une main agaçante. Il s'agira alors de claquer les fesses de la malpropre pour se faire respecter et pouvoir, alors, la ramener au camp. Cela n'a l'air de rien mais cela apporte une dimension vraiment particulière et plus vivante au traditionnel mode de capture de drapeau...


Techniquement,c'est là que le jeu souffre le plus de la comparaison avec la production actuelle... Visuellement le jeu, dans son ensemble, est très en deçà de la production actuelle. Dans ses meilleurs moments, le jeu aura la qualité visuelle d'un jeu de 2008, mais la plupart du temps on penchera plutôt vers un moteur de 2007. Cela se vérifie surtout avec les environnements trop vastes ou ouverts qui souffre le plus de ce retard graphique. Souvent un effet de flou disgracieux entache le tableau (sûrement pour masquer les défauts) et se révèle un choix bien peu judicieux. (a noter que plusieurs options sont désactivables sur PC rendant le jeu... plus beau!); Pourtant, comme je le disais, certains passages sont assez réussis. Bien sûr, il ne faut pas oublier que Gearbox a du retravailler certains environnements conçus par les anciens studios au fil des ans et composer avec un moteur graphique dépassé pour éviter une dichotomie visuelle et éviter également de prolonger le développement plus que de raison... Néanmoins en 2011, on attendait bien mieux. Bon après les graphismes ne font pas tout mais l'animation est également loin d'être merveilleuse. Si le reflet de Duke raide comme la justice ressemble plus à une private joke des développeurs qu'autre chose on ne pourra cependant passer l'éponge sur l'animation des ennemis ou de certains PNJ et encore moins sur certains bugs de collision... Ajouter à cela, une dose d'aliasing et des temps de chargement à la durée vraiment trop longue et vous pourrez achever n'importe quel joueurs n'ayant pas connu les consoles 8-bits. les autres arriveront assurément à franchir le pas de la faiblesse visuelle du soft mais non sans avoir versé quelques larmes. Mais rendons à césar ce qui lui appartient (et je ne parle pas du coup de couteau), certains effets (qui sentent bon la post-productions) sont vraiment très réussis comme, par exemple les gouttes d'eau sur l'écran qui sont criante de réalisme. Niveau musique, le theme principal retravaillé pour l'occasion est aussi bon voir meilleur que la version retravaillée par Megadeath pour la nintendo 64, mais les BGM ne sont pas vraiment du même acabit et, sans être désagréables, ne resteront pas dans les esprits. Rien à redire du côté des effets sonores qui eux collent tout à fait à l'ambiance du titre. Du côté des doublages le jeu est une tuerie que cela soit en V.O ou en V.F (n'en déplaise aux puristes). Personnellement je joue en V.O et profite ainsi du doublage très inspiré de Jon St John qui connait le Duke sur le bout des doigts mais dans les version française du jeu, seule la V. F est disponible. Mais c'est une pointure qui s'y colle puisque Daniel Beretta (doubleur officiel de Schwarzy) campe un Duke Nukem aussi bourrin que filou, n'hésitant pas à jurer comme un chartier ou à draguer les ribaudes de façon décomplexée. Beretta s'était d'ailleurs illustrer dans son interprétation brillante de Sam Fisher. (cf Test de Splinter Cell Conviction)...

Au final, une scène du jeu peut résumer l'essence du titre de Gearbox. Alors que Duke entre dans une pièce, un type se met à hurler "Oh my God, oh my god, oh my god... Don't be a fanboy, don't be a fanboy... OH MY GOD IT'S DUKE NUKEM !" et finit par s'évanouir dans un gargouillis sinistre. DNF est à l'image de ce personnage: une sorte d'apologie d'un personnage / univers qui se fait par le biais d'un jeu-rescapé , porté à terme par un studio de développeurs qui ont cherché avant tout à crier leur amour du personnage en recollant les morceaux d'un projet qui au final n'était plus en phase avec la production actuelle et n'ayant pas les reins suffisamment solide d'un point de vu technique et du côté du gameplay pour pouvoir tenir la route. D'ailleurs Duke lui-même n'est-il pas constamment mis à terre lors des cut-scene? Comme si l'icône était régulièrement mise à l'épreuve? Et pourtant malgré tous ces défauts (Technique proche d'un jeu de 2007, erreurs de Gameplay, maladresses narratives...), le jeu parvient à tenir la route en proposant quelques idées de gameplay formidables (La barre d'EGO et l'interactivité, le multi-joueur), un ton aussi irrévérencieux que réferenciel (les bons mots du personnage principales, certaines scènes à la vulgarité assumée à 200% et le nombre incroyable de références culturelles brassées au fil de l'action) et surtout une expérience qui se place véritablement en dehors de la production mainstream...

Note: 14/20

Note Succès : 4/5

Auteur: Manji

" I' m not a TOY! I' m an ACTION FIGURE !!!"
                         Duke Nukem rétréci face à un gosse avide dans le jeu éponyme, Duke Nukem Forever.

Une petite vidéo dédicace à l'Ami Yu-Jin qui est Fan du Jeu et en particulier de la VF : Une compilation de certaines répliques de Duke Nukem sur des passages de la saga Terminator. (Daniel Beretta étant le doubleur officiel de Duke et de Schwarzy!)




3 commentaires:

  1. J'avoue que la vidéo m'a achevé !! Je vais la montrer à mon frère.

    Sinon tu as dit tout ce que je voulais dire mais avec les bons mots et tu as bien trouvé le fait que le jeu soit un jeu qui glorifie Duke Nukem, c'est ce que j'avais compris pour ça que les points noir du jeu me paraissent dérisoires.
    Moi qui pensais que le mode DEMent allait faire baisser la noter parce qu'il t'as soulé la teub...
    Comme dirais Juloss "tu ne le sais pas encore mais tu es déjà un testeur" :-)

    PS : Bravo de t'être retenu pour les vannes sur le temps de production !

    RépondreSupprimer
  2. Merci pour ton soutien, mais à quand le jeu Manji Forever? Pour la difficulté "Dément", pas de problème c'est normal qu'un jeu soit difficile en... very hard! ^^
    Et puis j'ai déjà recommencé une partie (en normal) pour les succès me manquant... :)

    Manji

    RépondreSupprimer
  3. Très bonne critique Manji, j'ai beaucoup de mal à donner mon avis à mon tour sur ce jeu, d'un côté, ça fait plaisir de revoir un personnage de la trempe de Duke revenir dans un monde qui était le sien il y a quelques bonnes années maintenant, le fait que l'on ne puisse plus le citer comme vaporware referme une cicatrice,il faut aussi admettre que le jeu n'est pas si moche que ça même si graphiquement il est bien en dessous de la moyenne actuelle (sur PC en tout cas), on retrouve les clichés qui font que l'on ne l'avait pas oublié, le côté négatif: un duke qui a fait du gras invisible, il est mou et manque de réactivité (ce qui n'est pas le cas des aliens qui marchent aux stéroïdes ) les actions se suivent sans rythme convaincant, les scripts sont agaçants surtout quand ils ne fonctionnent pas, un monstre qui ne bouge pas, un élément du décor qui ne passe pas en orange etc... Cette frustration aurait pu disparaitre si les niveaux permettaient de passer par plusieurs chemins différents mais non, un unique passage, une seule solution... Y'a t'il eu des vrais beta testeurs pour ce jeu ? J'en doute un peu vu les soucis récurrent que ce soit dans les déclenchements des scènes ou combats contre les boss nécessitant "d'avoir la bonne arme au bon moment", bref je ne sais pas si ça n'aurait pas été judicieux de la part de Gearbox de faire table rase et bosser sainement du début à la fin du projet histoire d'avoir un résultat digne de Duke et c'est pas le patch "4 armes au lieu de 2" qui va changer la donne. Ce volet est un peu une déception FOREVER, dommage d'être aigri pour un jeu qui m'a fais rêver et délirer si longtemps...

    RépondreSupprimer