Genre: Aventure
Date de Sortie: Janvier 2010
Pitch: L'apocalypse a eu lieu mettant un terme à l'âge des hommes. La planète n'est plus que ruine et désolation où les anges traquent sans relâche les démons qui se repaissent de feu notre monde. C'est là que Guerre fait son apparition, cavalier de l'Apocalypse de son état, il est prêt à punir ceux qui ont déclenché une telle folie. Et pourtant, tout ne semble pas aussi simple qu'il n'y paraît...
Voilà un jeu qui se fit relativement discret lors de sa production et qui pourtant eut l'effet d'une bombe auprès du public comme de la critique, tous unanimes (ou presque) pour parler de "Must Have". Le jeu ayant pour lui d'emprunter à pas mal de ses pairs pour nous offrir une grande aventure comme on en fait plus beaucoup...
Si le point de départ du scénario est des plus alléchant, force est de reconnaître que la suite de l'aventure ne va pas plonger le joueur dans un récit à couper le souffle où les personnages seront tous plus charismatiques les uns que les autres (laissons cela à Hideo Kojima) et hormis quelques "twists" scénaristiques et un ou deux personnages savoureux, on restera bien loin des écrits de Pratchett / Gaiman sur le sujet (De Bons Présages). Niveau ambiance et design, l'ensemble est, quant à lui, vraiment réussi. S'inspirant à la fois des médiocres Comic-books issus des années 90 (The Darkness, Fathom, Gen 13, etc...) au niveau des faciès et puisant énormément du côté de Games Workshop pour le design des personnages et des armes, les développeurs savaient qu'il s'assureraient un certain public. "Guerre" est donc taillé comme un grizzly, arborant des pièces d'armures énormes, que ce soit son épaulette en os (l'asymétrie, c'est la classe) ou des gants démesurés pour mieux brandir une épée monstrueuse (que l'on croirait tout droit sortie de Soul Calibur) et ainsi renvoyer Ad Patres des démons un peu moins inspirés visuellement mais au look tout de même efficace. Permettons nous une parenthèse sur les anges qui, eux, sont véritablement réussis. Leur design mélange habilement l'organique et le magique, le tout fusionné à l'aide d'une importante couche de métal bien lourd et bien solide. Par moment on se croirait vraiment face à des Space Marines de Warhammer 40000, une grande réussite de ce côté là. Il en va de même pour le design de l'univers dans lequel le joueur va évoluer. Pour une fois qu'un monde post-apocalyptique (au vrai sens du terme ce coup-ci) ne se résume pas à de vastes déserts où subsistent quelques oasis plus ou moins civilisés, il faut saluer l'initiative. Dans Darksiders, la réalité démoniaque semble avoir fusionné avec la notre, ainsi les donjons qu'il faudra exploré auront un air délicieusement familier et pourtant visiblement étranges: des ruelles d'une ville en ruine que des crevasses viennent sillonner à des égouts monstrueusement transfigurés en passant par un hôpital redécoré façon Arachnide, le joueur pourra se délecter du travail des graphistes pour rendre compte d'un univers cohérent. C'est donc bel et bien son univers et son design si réussi qui apporte une bonne bouffée d'oxygène à l'ambiance du titre plus que son récit somme toute classique. Et autant le dire tout de suite, le tout est soutenu par un gameplay en béton armé...
... Gameplay en béton? Comment pourrait-il en être autrement puisqu'il emprunte à deux Grand Hits de l'histoire du jeux vidéo qu'il fait se rencontrer pour nous faire vivre une véritable histoire d'amour: God of War (+ Warhammer 40k) + Zelda (+ portal) = Darksiders. Une équation qui tient autant de la fontaine de jouvence que du filtre d'amour. Je m'explique. Zelda, à défaut d'être un bon action-RPG, est un formidable jeu d'aventure, profitant d'un gameplay exemplaire à base d'énigmes retorses, d'objets variés permettant de transformé le gameplay, de donjons incroyablements complexes et d'un "système d'xp" fort malin ( les quarts de cœur). Un gameplay incroyable et inversement proportionnel à l'univers du jeu (qui a tout de même pour lui d'être très vaste), assez basique plongeant le joueur dans une trame souvent insipide avec aucun personnage ayant plus d'épaisseur qu'une feuille de papier canson (bon, je confesse que je n'ai pas jouer au dernier en date). Un titre qui fonctionnait avant tout par son gameplay et ainsi faisait appel à des sensations basiques mais plus qu'efficace de jeu. La mécanique de jeu l'emportait sur le récit (oui comme le Cochon qui rit mais bon faut pas pousser non plus)... Une sensation que Peter Molyneux souhaitait égaler mais en complexifiant l'ensemble, il ne parvenait qu'à toucher du doigt l'aura d'un Zelda. Or, ce type de jeu faisait tout de même cruelement défaut aux Next-Gen. La licence Zelda étant l'un des fer de lance de Nintendo, il ne fallait pas s'attendre à la voir débarquer sur PS3 ou XBOX 360 et les derniers jeux en date pouvant prétendre à une expérience similaire étaient les merveilleux Okami et Shadow of the colossus (ouais, ouais, les Metroids aussi)... Et bien réjouissez vous, joueurs friands d'aventure HD, puisque Darksiders tend à se placer dans cette continuité. ce jeu développé par Vigil Games reprend la mécanique des Zelda. Ainsi, il s'agira de visiter un univers qui offrira son lot d'énigmes et quelques donjons s'étalant sur d'inombrables étages qu'il faudra parcourir et reparcourir après avoir joué avec quelques mécanismes. Pour rendre la tache de "Guerre" un rien plus facile on pourra par moment mettre la main sur la carte du donjon et parfois même sur le compas (euh pardon sur l'artefact magique qui permet de voir où sont caché les trésors du donjon), avec un peu de chance on pourra tomber sur un quart de cœur (oups de crâne) qui permettra, une fois les quatre réunis, d'augmenter sa barre de vie. Au centre du donjon, il faudra mettre la main sur un objet / arme qui offrira de nouvelles possibilités de jeu (Grappin pour accéder à des endroits, ailes permettant de planer, Boomerang pour déverrouiller des interrupteurs, etc...) et dont il faudra user et abuser pour vaincre le propriétaire des lieux. Une fois votre matos glané, vous pourrez parcourir le monde à la recherche de recoins impossibles à visiter auparavant... (et après, il y a des gens qui disent que Darksiders n'a rien à voir avec Zelda) Vigil Games connaît la recette, mais en véritable chef cuisinier qui se respecte, la boîte veut y apporter une toucher perso. Et quoi de mieux pour épicer un plat que d'y ajouter une touche piquante de Beat'em all? Et de ce côté là, force est de reconnaître que la Harissa du Beat'em all est God of war. En offrant à "Guerre" une pléthore de combos meurtrier (tant à l'épée qu'aux deux autres armes de type "mêlée"), une maniabilité intelligente et la possibilité de faire des finish moves sur ces adversaires, les developpeurs apporte plus de nervosité et de dynamisme à la "phase combat" du jeu d'aventure (Peter Molyneux devrait en prendre de la graine), en somme du sang neuf...
Techniquement le jeu est vraiment loin d'être laid comme on put le prétendre certains. Si certaines textures de décors peuvent apparaître simplistes, le personnage principal comme les PNJ profitent de textures détaillées qui font honneur à leur design. A ceci s'ajoutent des effets de flammes ou de chaleur très réussis. Quand à l'aliasing, il est fort peu présent tout comme le cliping. Niveau musique, celles-ci n'ont rien d'extra-ordinaires, elles collent bien à l'ambiance du titre en offrant des partitions parfois épiques parfois angoissantes mais une fois la galette remise dans sa boîte on les aura vite oublié... Niveau VF, les doubleurs font de leur mieux mais malheureusement cela ne colle pas tout le temps, rien d'horrible mais on sent que la V.O doit plus "clasher"...
Le jeu n'est cependant pas exempt de défaut, il faut bien le reconnaître. En premier lieu, la durée de vie. Je sais que je suis assez dur sur le sujet de la durée de vie dans les jeux et quand on sait qu'il faut quand même 16 heures (20 si vous cherchez tous les secrets du soft) environ pour terminer Darksiders on peut se demander pourquoi je trouve à redire? Et bien, si 15 heures c'est honorable pour un jeux d'action / FPS / TPS, je trouve tout de même cela un peu court pour un jeux d'aventure. Pourtant, la possibilité de revisiter à volonté l'intégralité des décors du jeu (une sauvegarde automatique se fait juste avant d'aller affronter le boss finale.) est une bonne idée (surtout pour trouver tous les artefacts ou encore la redoutable "armure abyssale") mais le jeu aurait alors du miser sur son côté beat'em all en offrant des repops d'ennemis plus nombreux (comme l'avait fait avec ingéniosité Dead Space lorsque l'on reprenait sa sauvegarde avec l'armure militaire)... Enfin, le jeu manque clairement de Challenge, c'est un mal pour un bien car je ne suis pas un partisan de l'amour dans la souffrance mais ici, il s'agit clairement d'une ballade de santé. Les "hardcore gamers" devront choisir le mode Difficile dès le départ...
Au final, Darksiders permet aux joueurs Next-Gen de renouer avec un principe un peu old school du "jeu à mécanique", c'est à dire qui repose principalement et sciemment sur son gameplay complet pour procurer du plaisir avant de privilégier une histoire et des personnages. le jeu se présente comme un Zelda-like burné avec un univers bien foutu mais certes un peu vide, il n'en reste pas moins un des meilleurs jeux Next-Gen et un incontournable pour les fans de jeux d'aventure qui boudent la wii.
Note: 18/20
Note Succès: 4/5
Auteur: Manji
"Alors je vis le cavalier qui se tenait là, chevauchant un blanc destrier. Son nom était "Mort" et l'Enfer l'accompagnait." ( Pale Rider / Révélations 6:8 )
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Pitch: L'apocalypse a eu lieu mettant un terme à l'âge des hommes. La planète n'est plus que ruine et désolation où les anges traquent sans relâche les démons qui se repaissent de feu notre monde. C'est là que Guerre fait son apparition, cavalier de l'Apocalypse de son état, il est prêt à punir ceux qui ont déclenché une telle folie. Et pourtant, tout ne semble pas aussi simple qu'il n'y paraît...
Voilà un jeu qui se fit relativement discret lors de sa production et qui pourtant eut l'effet d'une bombe auprès du public comme de la critique, tous unanimes (ou presque) pour parler de "Must Have". Le jeu ayant pour lui d'emprunter à pas mal de ses pairs pour nous offrir une grande aventure comme on en fait plus beaucoup...
Si le point de départ du scénario est des plus alléchant, force est de reconnaître que la suite de l'aventure ne va pas plonger le joueur dans un récit à couper le souffle où les personnages seront tous plus charismatiques les uns que les autres (laissons cela à Hideo Kojima) et hormis quelques "twists" scénaristiques et un ou deux personnages savoureux, on restera bien loin des écrits de Pratchett / Gaiman sur le sujet (De Bons Présages). Niveau ambiance et design, l'ensemble est, quant à lui, vraiment réussi. S'inspirant à la fois des médiocres Comic-books issus des années 90 (The Darkness, Fathom, Gen 13, etc...) au niveau des faciès et puisant énormément du côté de Games Workshop pour le design des personnages et des armes, les développeurs savaient qu'il s'assureraient un certain public. "Guerre" est donc taillé comme un grizzly, arborant des pièces d'armures énormes, que ce soit son épaulette en os (l'asymétrie, c'est la classe) ou des gants démesurés pour mieux brandir une épée monstrueuse (que l'on croirait tout droit sortie de Soul Calibur) et ainsi renvoyer Ad Patres des démons un peu moins inspirés visuellement mais au look tout de même efficace. Permettons nous une parenthèse sur les anges qui, eux, sont véritablement réussis. Leur design mélange habilement l'organique et le magique, le tout fusionné à l'aide d'une importante couche de métal bien lourd et bien solide. Par moment on se croirait vraiment face à des Space Marines de Warhammer 40000, une grande réussite de ce côté là. Il en va de même pour le design de l'univers dans lequel le joueur va évoluer. Pour une fois qu'un monde post-apocalyptique (au vrai sens du terme ce coup-ci) ne se résume pas à de vastes déserts où subsistent quelques oasis plus ou moins civilisés, il faut saluer l'initiative. Dans Darksiders, la réalité démoniaque semble avoir fusionné avec la notre, ainsi les donjons qu'il faudra exploré auront un air délicieusement familier et pourtant visiblement étranges: des ruelles d'une ville en ruine que des crevasses viennent sillonner à des égouts monstrueusement transfigurés en passant par un hôpital redécoré façon Arachnide, le joueur pourra se délecter du travail des graphistes pour rendre compte d'un univers cohérent. C'est donc bel et bien son univers et son design si réussi qui apporte une bonne bouffée d'oxygène à l'ambiance du titre plus que son récit somme toute classique. Et autant le dire tout de suite, le tout est soutenu par un gameplay en béton armé...
Le jeu n'est cependant pas exempt de défaut, il faut bien le reconnaître. En premier lieu, la durée de vie. Je sais que je suis assez dur sur le sujet de la durée de vie dans les jeux et quand on sait qu'il faut quand même 16 heures (20 si vous cherchez tous les secrets du soft) environ pour terminer Darksiders on peut se demander pourquoi je trouve à redire? Et bien, si 15 heures c'est honorable pour un jeux d'action / FPS / TPS, je trouve tout de même cela un peu court pour un jeux d'aventure. Pourtant, la possibilité de revisiter à volonté l'intégralité des décors du jeu (une sauvegarde automatique se fait juste avant d'aller affronter le boss finale.) est une bonne idée (surtout pour trouver tous les artefacts ou encore la redoutable "armure abyssale") mais le jeu aurait alors du miser sur son côté beat'em all en offrant des repops d'ennemis plus nombreux (comme l'avait fait avec ingéniosité Dead Space lorsque l'on reprenait sa sauvegarde avec l'armure militaire)... Enfin, le jeu manque clairement de Challenge, c'est un mal pour un bien car je ne suis pas un partisan de l'amour dans la souffrance mais ici, il s'agit clairement d'une ballade de santé. Les "hardcore gamers" devront choisir le mode Difficile dès le départ...
Au final, Darksiders permet aux joueurs Next-Gen de renouer avec un principe un peu old school du "jeu à mécanique", c'est à dire qui repose principalement et sciemment sur son gameplay complet pour procurer du plaisir avant de privilégier une histoire et des personnages. le jeu se présente comme un Zelda-like burné avec un univers bien foutu mais certes un peu vide, il n'en reste pas moins un des meilleurs jeux Next-Gen et un incontournable pour les fans de jeux d'aventure qui boudent la wii.
Note: 18/20
Note Succès: 4/5
Auteur: Manji
"Alors je vis le cavalier qui se tenait là, chevauchant un blanc destrier. Son nom était "Mort" et l'Enfer l'accompagnait." ( Pale Rider / Révélations 6:8 )
Entierement d'accord, le jeu est vraiment trop simple...il manque un niveau de difficulté supplémentaire.
RépondreSupprimerSinon, le 18 est mérité un super jeu et vivement la suite.
Oui et il est un peu vide, une fois terminé mais comme tu le dis c'est une expérience tellement agréable. Bientôt le test de DW 6 empires, promis! ;)
RépondreSupprimerManji.