Titre: Metal Gear Solid: Peace Walker
Genre: "Tactical Espionage Operations"
Date de Sortie: Juin 2010
Pitch: En 1974, alors que Snake, A.K.A Big Boss, a toujours du mal à se remettre de la mort de son Mentor, The Boss, à Groznyj Graad, il commence néanmoins à rassembler des hommes pour former une nation indépendante constituée de soldats uniquement: Les Militaires Sans Frontières (en français dans le texte). Profitant de son expérience de recrutement sur le terrain acquise deux ans auparavant en Colombie alors qu'il luttait contre la Heaven's Army de Gene (MGS: Portable OPS) ainsi que des fonds monétaires amassés au fil de ses missions de mercenaire (rappellons que Snake / Big Boss ne travaille plus pour son gouvernement depuis bientôt 12 ans), Snake installe son QG près des côtes Colombiennes et fait la rencontre de deux Militants Pacifistes du Nicaragua qui vont lui demander de secourir leur pays au centre d'obscurs enjeux liés à la Guerre Froide...
Bon, tout le monde le sait, je suis un grand, grand fan de la saga Metal Gear Solid (au point d'acheter certains jeux sans avoir la console qui va avec) et donc il va falloir faire appel à une maitrise incroyable de mon esprit tordu pour rester objectif avec ce nouvel opus qui s'insère parfaitement dans la saga du formidable Hideo Kojima. Par chance, le Jeu est une tuerie...
Bien sûr, je ne developperais en rien l'histoire hormis quelques détails plus formels qu'autre choses et vous serez ainsi préservé, à la lecture de cette critique, de toute forme de spoils...
Hideo Kojima et sa boîte de developpeurs Kojima Production restent fidèle à Konami une nouvelle fois et vont profiter de leur expérience acquise sur l'opus PSP précédent et déjà très réussi : Metal Gear Solid Portable Ops, pour developper un gameplay, une mise en scène narrative et même une utilisation dans une vraie optique liée à la PSP pour ce jeu. Il ne s'agira donc pas d'une simple adaptation d'une saga sur un support autre mais véritabelement d'un travail de modulation d'un concept de jeu à un format forcement plus contraignant sans pour autant dénaturer l'oeuvre originale. Dans un premier temps, on retrouvera les cinématiques en bandes-dessinnées de l'auteur Ashley Wood et son design toujours aussi génial pour traiter d'un jeu mettant en scène des personnages vivants par et pour la Guerre. Le traits est aussi abouti que celui de l'opus précédent et toujours aussi dynamique! Dynamisme de la mise en page et du choix des plans renforcés par des effets de mouvements lors des scènes d'action ainsi que par une interactivité savamment dosé et toujours à propos (attendez-vous à reveiller votre copine à 3h du matin en pressant frénétiquement les touches de la consoles pour survivre à une séquences de torture...). Que les plus pervers d'entre-vous se rassurent, l'idée d'orientation du regard amorcée dans MGS 3: Snake Eater et toujours présente, associée ici à une fonction de zoom pouvant permettre de voir à travers les vêtements des personnages ( féminins uniquement - d'où la sentence tonitruante "Kojima, c'est pas un PD!" ). Une narration impliquant toujours le joueur donc, tant par son histoire formidable que par le biais de ce grappin formel (Bionic Commando?). Mais je vous rassure les idées de Gameplay sont loin de se limiter à ces petits détails... Recentrons nous un instant sur le scénario et les personnages. Ceux-ci s'inscrivent parfaitement dans la storyline de la saga et éclairent de nombreux points déterminants faisant le lien entre les épisodes Nes et MSX et les versions Playstation et consors. Le scenario fonctionne à plusieurs degrès et il sera possible de s'en délecter tel quel mais il est certain que pour prendre un pied véritable il faudra connaître l'histoire des MGS un temps soit peu, surtout quand l'on sait que Kojima s'est beaucoup investi dans le soft qu'il considère comme l'un des épisodes majeurs de la saga (contrairement aux Metal Gear Acid! ou au Metal Gear Solid: Rising developpé par l'un de ses collaborateurs). Du côté des personnages,on en retrouve un peu moins qu'à l'accoutumée mais tous profitent d'un design réussi (car bien pensé par rapport à l'idéologie du Soft et au contexte de la Guerre Froide) et certains font même une apparition remarquée, véritables Guest Stars pour tous les connaisseurs de la Saga... Enfin, un petit conseil... Une fois l'aventure terminée, regardait bien le générique jusqu'à la fin (comme dans tous les MGS) et surtout preparez vous à continuer l'aventure! En effet, si l'aventure et l'histoire du jeu est terminée vous pourrez alors continuer de jouer, dans un premier temps pour faire des missions pour recuperer des hommes mais surtout pour avoir de nouvelles informations, pour mieux comprendre certaines pistes scénaristiques servant de transition. Au final autant le dire tout de suite, vous serez vraiment dans la peau du Big Boss ayant l'optique de fonder l'Outer Heaven sans que vous ayez eu le temps de le comprendre, votre démarche de jeu se calquant sur la psyché du Big Boss de Metal gear 1 et 2 de MSX /Nes... Mais bon pour mieux vous faire comprendre cela, il nous faut aborder le gameplay du soft...
Déjà exploré dans l'opus: Portable Ops, on retrouve au coeur de MGS: peace Walker le principe de recrutement sur le terrain. Si Kojima allège un peu le processus via le biais d'un système de recrutement automatique (limité à un certain nombre d'objets "Fulton") on aurait aimer que subsiste toujours le principe de ramener manuellement des soldats à un camion, pratique rebarbative sur le papier mais relativement jouissive. Ses hommes ainsi "recrutés" devront trouver leurs place dans votre QG selon les affectations que vous leurs fournirez. N'en déplaise à Monsieur Logan, ce système de jeu est le coeur du soft et la possibilité de passer outre serait d'une bétise incroyable surtout quand on sait que Kojima tenait beaucoup à ce côte "Suikoden" (En même temps un testeur qui met 11/20 à Lost Odyssey devrait simplement changer de metier...). De plus, j'aimerais ajouter qu'il existe une option "affiliation automatique", c'est dur de lire un menu de jeu... Bref! Vos hommes pourront donc occuper plusieurs postes allant du simple soldat de terrain (pour mener des opérations mercenaires dans le monde entier pendant que vous êtes vous-mêmes en mission) à l'équipe de renseignements avancés (pour avoir des informations complètes sur les environements et les forces en présence) en passant par la gestion du Mess (pour entretenir le moral de vos troupes), gestion de la section recherche et developpement (pour gagner de nouveaux equipements parfois obligatoires ou de nouvelles armes) ou encore la gestion de l'infirmerie (pour sauver du coma certains enemis ou encore soigner vos hommes)... Tous ces postes ont leur importances et les négliger serait une grave erreur! Pensez donc à consulter les caractéristiques de vos personnages pour les affilier aux taches dans lesquelles ils excellent. Vous serez limité à 350 personnes, il vous faudra donc privilegier les meilleurs éléments, en particuliers les personnages spéciaux et savoir congédier les autres... Mais cela n'est pas tout, vous pourrez également vous emparer des véhicules ennemis pour offrir une force de frappe importante à vos opérations "mercenaires" et le top du top, vous pourrez même developper .......................... Chut, C'est un secret... Cet aspect gestion, très intuitif, à base de tableaux sacrément bien foutus, en plus d'être addictif est tout à fait en accord avec la thématique du jeu et permet une identification au personnage de Big Boss plus poussé...
Techniquement le soft fait honneur à la PSP. Le jeu est presque du niveau de la PS2 au niveaux des graphismes avec des personnages assez détaillés. Les décors sont un peu en reste mais offrent une variété raffraichissante et des effets de lumière sympathiques. Le jeu accuse également un léger aliasing mais on ne peut que s'alluer le travail de Kojima Production qui, au vu des possibilités de jeu, a su faire cracher ses tripes à la PSP. Il faudra d'ailleurs utiliser l'option d'installation sur sa carte mémoire (de 330 à 880 Mo) pour optimiser les temps de chargements et ainsi ne pas trop souffrir de l'attente entre les tableaux de jeu. Niveau cinématiques BD, rien à redire, le travail de Wood est simplement magnifique. La qualité du doublage Americain (supervisé par Kojima Production) est comme d'habitude incroyable (toujours pas de VF et c'est tant mieux) et la musique (Harry Gregson Williams toujours aux commandes) est halucinante malgrés quelque choix surprenants...
Vous l'aurez compris, Metal Gear Solid: Peace Walker n'a pas à rougir des anciens opus et profite d'une durée de vie plus que satisfaisante (12 heures pour finir le jeu et bien plus en profitant des missions et de l'épilogue) et d'un gameplay en accord total avec la psyché et la destinée de son personnage principal, l'ultra-charismatique Big Boss, le Snake original. Le scenario mèle toujours aussi efficacement espionnage et guerre froide et une fois l'aventure lancée, difficile de l'arreter. Si le ton du jeu reste relativement sombre, l'humour y est également bien présent, voir mieux maîtrisé que dans les anciens opus. Un jeu riche à tout point de vue (il suffit de voir toute la reflexion sur le symbole de V formé par deux doigts ou encore les détournements liés à l'inconographie du symbole paix, ici representé par un bonbardier... Une encyclopédie est disponible pour les armes et les personnages...) que les possesseurs de PSP (l'un des 5 meilleurs jeux de la console) ou les Fans de MGS ne peuvent laisser passer...
Note: 19/20
Auteur: Manji
"Whoever wins, our battle does not end. The loser is free from the battlefield, but the winner must remain there and the survivor must live his life as a warrior until he dies..."
The Boss à Snake dans Metal Gear Solid 3: Naked Snake et par extension Big Boss / Snake à Solid Snake dans Metal Gear 2 de Nes.